Vary Tsinjo : La mise sur le marché des autres Régions en cours de préparation

29 Jan 2021

Le Vary Tsinjo est disponible auprès des points de vente, épiceries et Tsena Mora, dans les quartiers d’Isotry, Andohatapenaka, Manarintsoa, Antohamadinika, Soarano, Isoraka et Ambalavao Isotry, depuis 11 heures ce vendredi 29 janvier.

La distribution se poursuivra demain 30 janvier pour couvrir le grand Tana, selon le Ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA). Par ailleurs, la mise sur les marchés des autres régions est en cours de préparation pour optimiser la distribution, indique-t-on.

Selon les explications, « dans son rôle de régulateur, le Ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat maintient et renforce ses actions de mise en œuvre des procédures précédant la mise en commercialisation du produit (suivi analyses et autorisations diverses), de suivi dans la répartition et la disponibilité du produit sur le marché (coordination logistique de la SPM avec les grossistes et les TsenaMora), et de contrôle du circuit de distribution et sur l’application des prix sur le marché ».

A rappeler que le Vary Tsinjo est commercialisé au prix de 1 500 Ariary le kilogramme. Chaque foyer peut acheter 5kg de riz par semaine. Le carnet fokontany est exigé à l’achat.

Solution à long terme

Le Ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat précise que le Vary Tsinjo mis sur le marché par la SPM, est une réponse de l’Etat Malagasy pour préserver le pouvoir d’achat du plus grand nombre, pour assurer la diversification des types de riz sur le marché et pour le respect du droit des consommateurs au choix.

Il s’agit également d’une solution d’urgence face la hausse importante du prix du riz sur le marché.

De nombreux consommateurs haussent le ton par rapport à l’organisation mise en place par les responsables. D’un côté, l’on dénonce « un privilège » accordé aux habitants de la Capitale. En effet, le vary tsinjo n’est pour le moment disponible que dans certains quartiers d’Antananarivo renivohitra. De l’autre, l’on estime que le produit devrait être disponible auprès de toutes les épiceries, sans exception. « Ils (ndlr : les autorités) ont choisi quelques points de vente seulement. En cette période où la Covid-19 commence à regagner du terrain, ce n’est pas une bonne idée car il y aura forcément de longues files d’attente et des attroupements, et la distanciation sociale ne sera pas respectée », craint Salohy, une habitante d’Itaosy.

Du côté des riziculteurs, l’on attend des mesures d’urgence pour sauver la saison et des solutions à long terme afin de redresser la filière rizicole.

A rappeler que le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche a récemment avancé que le repiquage de riz est encore possible jusqu’à la mi-février, à condition que les conditions climatiques le permettent. En outre, le Ministère, pour parer à d’éventuelles pertes de récolte, projette de distribuer des semences de riz à cycle court aux riziculteurs et d’appuyer ces derniers dans l’optimisation de la culture de contre saison, dans le cas où le manque de pluies persiste.

 

Lanja R.