Une qualité de l’air malsaine à prévoir à Antananarivo dans les prochains jours

19 Oct 2021

Pour les trois prochains jours, les conditions météorologiques devraient être favorables à l’accumulation des polluants à Antananarivo, indique le Service des recherches hydrométéorologiques de la Direction générale de la Météorologie,  et la qualité de l’air devrait généralement devenir malsaine pour les personnes sensibles à la pollution de l’air comme les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes atteintes de problèmes respiratoires et cardiaques.

En ce début de semaine, la qualité de l’air à Antananarivo est généralement modérée malgré une légère dégradation aux alentours d’Ambohidahy et Ambatobe.  Les concentrations des particules fines PM2.5 (de diamètre inférieur à 2.5 micromètres) sont en effet au-dessus du seuil recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au niveau d’Ambohidahy (MSANP) et Ambatobe (Lycée Français de Tananarive), tandis qu’elles sont en dessous du seuil recommandé par l’OMS au niveau d’Ampandrianomby (DGM), Soanierana (CNRE) et Andranomena (Ambassade des Etats-Unis). La plus grande concentration de particules fines enregistrée entre le 12 et le 18 octobre 2021 dans la ville se situe entre 25 et 50 μg/m3, plus de 35μg/m3 à Ambohidahy et Ambatobe.

Mis à part la briqueterie, les fumées industrielles, le brûlage à l’air libre des déchets, etc.. le gaz émanant des échappements des nombreuses voitures circulant dans la ville  constitue également un facteur de pollution qui n’est pas à minimiser à Antananarivo.  D’autre part,  en plus des fumées de feux de brousse qui atteignent la ville, la fumée qui se dégage ces derniers temps du site de décharge à Andralanitra  n’arrange pas non plus la situation.  Une qualité de l’air malsaine  qui sera favorisée par les conditions météorologiques est ainsi prévue dans les prochains jours, avertit  le Service des recherches hydrométéorologiques

Si au niveau mondial, la pollution de l’air à elle seule est responsable de plus de 7 millions de décès, à Madagascar, on estime que plus de 20 pour cent des décès, soit un décès sur cinq, est causé par une exposition à la pollution, indique UNICEF.  Malheureusement à Antananarivo qui est classée parmi les villes les plus polluées du monde, peu de gens se soucient des causes de pollution alors que les conséquences sont graves et multiples, notamment sur la santé.

 

Méira