Une loi pour la protection des travailleurs à l’étranger en gestation

19 Jun 2020

Le ministère du Travail, de l’Emploi, de la Fonction Publique et des Lois Sociales (MFPTLS), en collaboration avec l’Organisation International du Travail (OIT) est actuellement en train de tabler sur l’élaboration d’un projet de loi visant à protéger les travailleurs Malagasy à l’étranger.

80% des travailleurs Malagasy à l’étranger sont des femmes. Et dans la plupart des cas, ces travailleuses assurent,  dans des conditions inhumaines, des travaux domestiques ou encore, des tâches dans le secteur du textile. Beaucoup sont des employées qui n’ont même pas de contrat de travail et subissent des violences et des maltraitances, mentales et physiques. Certaines y ont même laissé leur vie.

Selon les chiffres de l’OIT, de 2006 à 2012, 32,3% de ces femmes travaillaient au Liban, 25,4% à l’île Maurice, 23,3% au Koweït et 4,1% en Arabie Saoudite. L’Etat Malagasy a ensuite interdit l’envoi de femmes travailleuses dans ces pays à risque depuis 2013. Or, chaque année, des réseaux, sous forme d’agences de placement, sont démantelés. Ce qui fait que malgré l’existence de cette interdiction, nombreuses sont encore ces femmes Malagasy qui, en quête d’une nouvelle et meilleure vie à l’étranger, mordent à ces hameçons empoisonnés.

L’effectivité de cette nouvelle loi pour la protection des travailleurs Malagasy à l’étranger, permettra de mieux défendre les intérêts de ces employés. Selon un responsable auprès du ministère, “ces travailleurs ne partiront pas de Madagascar sans avoir signé un contrat en bon et dû forme. Ces travailleurs doivent aussi être toujours joignables et leurs employeurs devraient être fichés au niveau du consulat de Madagascar en charge des pays où ces travailleurs prendront leur fonction.”

Rafr.