Une dégradation de la situation de sécurité alimentaire attendue dans le Sud

Pour le Grand Sud, le nombre de personnes en Phase 3 de l’IPC (Crise) ou plus pourrait connaître une hausse modérée, cette période coïncidant avec les dépenses relatives à la rentrée scolaire et la période de soudure. Deux districts du Grand Sud sont susceptibles de basculer en Phase 4 de l’IPC (Urgence), Bekily et Amboasary Atsimo, tandis que le reste des districts d’analyse seraient en Phase 3 de l’IPC (Crise). Le nombre de population en insécurité alimentaire élevée (Phase 3 de l’IPC ou plus) dépasserait le cap des 2 millions de personnes avec près de 285 000 personnes en Phase 4 de l’IPC (Urgence).

D’après le bulletin IPC sur l’insécurité alimentaire aiguë couvrant les zones du Grand Sud et du Grand Sud Est sur la période d’Avril à Août 2022, la situation est en général assez exceptionnelle pour le Grand Sud Est.

Pour la première fois, les Districts du Grand Sud Est, à l’exception de Vangaindrano, sont classés en Phase 3 de l’IPC (Crise) même en pleine période de récolte. Le nombre de population en Phase 4 de l’IPC (Urgence) est d’environ 67 000 personnes (dont 15% de la population de Mananjary et 5% de la population de Manakara). Près de 638 000 personnes sont classées en Phase 3 (Crise) de l’IPC ou plus nécessitant une action urgente, représentant 31% des populations des districts analysés, indique-t-on.

Pour le Grand Sud, une amélioration de la situation a été constatée avec une baisse de la population classée en Phase 4 de l’IPC (Urgence). Cependant, on constate une grande fragilité de la population.

Malgré les aides humanitaires qui constituent le principal support de l’économie des ménages, sur la période d’avril à août 2022, 33% de la population du Grand Sud se trouve encore en insécurité alimentaire élevée (Phase 3 de l’IPC ou plus), dont 122 000 personnes en Phase 4 de l’IPC (Urgence), et 925 000 en Phase 3 de l’IPC (Crise).