Une conférence-débat sur la conservation des lémuriens et de la biodiversité organisée par le GERP

15 Nov 2022

Les lémuriens, devoirs et engagements des citoyens patriotes sur la conservation de la biodiversité, tel est le thème de la conférence-débat ouverte au public, organisée par le Groupe d’étude et de recherche sur les primates (GERP) dans la matinée du vendredi 18 novembre 2022 à l’ Oniversity FJKM Ravelojaona (OniFRa), Ampandrana. 98 % des espèces de lémuriens, espèces emblématiques de Madagascar sont en effet menacées.

Si les scientifiques et les acteurs de l’environnement ont déjà émis des recommandations afin de renforcer la conservation de la biodiversité et particulièrement des lémuriens à Madagascar, il est tout aussi important d’impliquer les citoyens dans cette démarche. Raison pour laquelle le Groupe d’étude et de recherche sur les primates (GERP) organise une conférence débat sur les devoirs et engagements des citoyens patriotes face au fléau qui semble s’empirer au fil des ans. Aujourd’hui, 13 espèces de lémuriens ont en effet été poussées vers des catégories de menace plus élevées en raison de l’intensification des pressions humaines ; 33 espèces de lémuriens sont en danger critique d’extinction et 103 des 107 espèces sont menacées d’extinction. Enfin, selon le rapport “Primates in peril 2022 – 2023”, 4 espèces de lémuriens figurent parmi les 25 espèces de mammifères les plus menacés au monde dont Microcebus berthae, Lepilemur septentrionalis, Eulemur flavifrons et Propithecus coquereli.

Pour le Pr Jonah Ratsimbazafy, Président du GERP, la première chose à faire contre l’extinction des lémuriens est de stopper les feux de forêts. Pour les sauver, il est impératif de conserver l’habitat des lémuriens. C’est également le meilleur moyen de réduire le risque de consanguinité de ces primates qui sont contraints à s’isoler de plus en plus face au déclin continu de leurs habitas forestiers. Des recherches sur les possibilités de translocation (introduction de nouveaux individus dans les habitats naturels) à ces populations isolées, afin d’accroitre la diversité génétique, ont par ailleurs été proposées par le primatologue.

Mis à part les sensibilisations et l’éducation environnementale qui doit être introduite dans le programme scolaire, l’implication et l’engagement non seulement des communautés locales mais également des citoyens pourront faire aussi la différence dans les efforts de conservation de la biodiversité et de ces espèces emblématiques de Madagascar. Cette approche participative devrait en effet enrichir les réflexions, et faire naître des initiatives de mobilisation et d’actions.

 

Méira