Un mort et 13 maisons brûlées lors de l’incendie à Anjanahary II N

2 Feb 2020

Tragédie. Le premier bilan provisoire à l’issue de l’incendie de samedi du côté d’Anjanahary II N, un des quartiers populaires de la capitale de Madagascar, est lourd. Une perte humaine est à déplorer, 13 maisons ont été touchées par les flammes, et les préjudices s’élèvent à plusieurs millions d’ariary. Les habitants laissent éclater leur colère, et pointent du doigt l’inertie du Chef Fokontany face à la prolifération sauvage des cabanes en bois dans le quartier.

C’est vers 15H30, le samedi 1er février, que les premiers cris se font entendre dans le quartier d’Anjanahary II N, à seulement quelques encablures du quartier d’Antsahakely Besarety. D’épaisses fumées noires s’échappent, et de grosses flammes recouvrent une dizaine de cabanes en bois regroupées sur la partie basse du quartier. Il s’agit pour la plupart de commerçants de charbon de bois et de bananes.

La force du vent accélère la propagation des flammes, et les cabanes sont rapidement réduites en cendres malgré les tentatives des habitants du quartier d’éteindre le feu. Porté par le vent, le feu s’est également propagé sur les toits des habitations en dur aux alentours du sinistre initial. Trois maisons ont été partiellement incendiées, sauvées par l’intervention des sapeurs pompiers.

Personne n’a péri dans les flammes. En revanche, une personne à proximité, est décédée électrocutée par un câble à haute tension. Le bilan humain pourrait néanmoins s’alourdir. Des témoignages des habitants indiquent qu’une autre personne pourrait avoir péri dans les cabanes. L’intervention des sapeurs pompiers a, par ailleurs, été rendue difficile par l’accessibilité. Le lieu du sinistre se trouvant à plus de 100 mètres en contrebas de la route principale, côté Anjanahary, en empruntant une ruelle étroite.

Il ne reste que des cendres des cabanes en bois. Les dégâts matériels des habitations en dur touchées par les flammes sont également conséquents. L’ensemble des préjudices se monte à plusieurs millions d’ariary selon les propriétaires, qui pointent du doigt le Chef Fokontany d’Anjanahary. Celui-ci est, selon eux, responsable d’avoir octroyé l’autorisation de la construction des cabanes en bois, d’où est parti l’incendie.

Méira