Tana-Masoandro : le mouvement Rohy inquiet
Le mouvement Rohy s’est exprimé ce jour sur le projet Tana-Masoandro. Dans une déclaration, il exprime son inquiétude face aux évènements récents et s’oppose à toute pression autoritariste, et surtout l’usage de la violence sur les habitants qui sont vulnérables.
Le Mouvement Rohy approuve la nécessité d’élargir la ville considérant la croissance démographique. Cependant, l’Etat doit faire en sorte qugggge sa méthode de travail respecte les normes, souligne-t-il.
« La communication, la concertation et la participation des citoyens locaux doivent être suffisantes. Les consultations claires doivent être entreprises préalablement au niveau des communes, des fokontany, des villages et de la société civile, ce dans la transparence et conformément aux lois et les règles de l’art qui régissent les projets de cette envergure », estime Rohy.
La plateforme des organisations de la société civile souhaite, par ailleurs, que les informations qui expliquent clairement ce que l’on souhaite entreprendre et qui justifient le bien fondé du projet Tana Masoandro sur les plans technique, social et économique soient disponibles et partagées de manière transparente ; jusqu’ici, celles-ci ne sont ni à la disposition du grand nombre ni expliquées aux habitants. « Les échanges sont difficiles par conséquent car les propriétaires des terrains et des habitations, et le voisinage ne savent pas ce qu’il faut faire, ignorent les résultats attendus, les impacts et les acteurs qui bénéficieront du Projet », selon le mouvement Rohy.
Ce dernier de souligner que la méthode de travail adoptée par l’Etat doit être fondée sur le respect des droits humains, le droit de propriété qui est protégé par la Constitution selon l’article 34, et le droit à être informé, surtout pour les citoyens concernés de près ou de loin par le Projet. De plus, tous les acteurs doivent assumer leurs responsabilités dans le respect total de la loi, sans recourir à la violence ni détruire les biens des personnes, quelles qu’en soient leurs origines et les raisons, selon toujours le mouvement Rohy.
Dans ce cadre, Rohy Madagascar estime qu’il est important de laisser la presse faire son travail correctement. « La liberté d’expression doit être totale et la liberté de presse défendue et non entravée dans leur travail de collecte et de partage d’informations exactes », insiste-t-il.
Initiative louable
Face à la presse ce 23 octobre, Rohy Madagascar a loué la prise de responsabilité du Chef de l’Etat qui a suspendu le Projet en attendant de trouver un terrain d’entente. Le Président de la République a par ailleurs dépêché des émissaires auprès de la population d’Ambohitrimanjaka, concernée par le projet Tana-Masoandro, pour les écouter et accorder de l’importance aux propositions provenant de cette dernière.
« C’est une décision qui lui permet de prendre des mesures pouvant respecter l’intérêt supérieur de la Nation et celui du peuple Malagasy qui est vulnérable en grande majorité et dans une pauvreté élevée », indique ce groupement de la société civile.
Le mouvement Rohy souligne l’importance de tenir un dialogue afin que chaque partie puisse convaincre l’autre dans la sérénité. Aussi, il entend suivre de près la réalité et faciliter tout dialogue.
Ary-Tiana