Secteur textile, la nécessité d’un dialogue social de qualité mise en avant

12 Oct 2022

Une étude dans le secteur textile a été menée en 2021, afin de consolider le dialogue social au sein des entreprises de production pour les marques mondiales liées au Global Framework Agreement (GFA) et membres de l’Association for Contract Textile (ACT), et de permettre aux syndicats de définir des stratégies pour renforcer leur présence et leur capacité. L’étude menée par la fédération syndicale internationale IndustriAll avec l’appui de la FES concerne 10 entreprises implantées à Antsirabe et Antananarivo. Elle est axée sur certains aspects cruciaux de la vie des travailleurs, tels que les conditions générales de travail, y compris la sécurité et la santé au travail, la sécurité sociale, le respect des droits humains fondamentaux au travail.

Un atelier de suivi des recommandations suite aux résultats de cette étude a eu lieu la semaine dernière. Les intervenants ont mis l’accent sur l’importance du Global Framework Agreement (GFA) pour défendre les droits et intérêts des travailleurs, ainsi que sur la nécessité de moderniser les méthodes de communication avec les travailleurs dans la campagne de syndicalisation. D’après cette étude menée en 2021, les travailleurs sont hautement sensibles à divers problèmes, à savoir le temps de l’engagement, le temps de travail, le salaire et le revenu, l’accès à la sécurité sociale, la protection de la grossesse et de la maternité, l’égalité entre hommes et femmes, ainsi que le respect de leur dignité. Et comme la situation catastrophique de l’emploi et la précarité des conditions des travailleurs figurent parmi les nombreuses causes des difficultés économiques chroniques que Madagascar connaît depuis des dizaines d’années, l’étude conclut qu’un dialogue social de bonne qualité s’impose de plus en plus comme une nécessité vitale. Elle met ainsi l’accent sur le rôle central des syndicats , étant donné que les travailleurs souvent en perte de repères ont besoin d’un accompagnement renforcé, tandis que, l’employeur, lui, a besoin d’avoir un interlocuteur à la hauteur.

A Madagascar, il y a moins de 10 usines qui produisent pour les marques mondiales liées au Global Framework Agreement (GFA) et membres de l’Association for Contract Textile (ACT). De plus, une trentaine d’usines pourraient être sensibles au maintien de l’image des marques en tant que producteurs pour l’Europe et les États-Unis. Ces usines sont les principaux employeurs du secteur TGSL (Textile Habillement, Chaussures et Cuir) Madagascar avec 2 à 5 usines appartenant au même propriétaire. Le secteur qui compte 265 entreprises franches opérationnelles en 2020, avec 200 000 emplois créés, est considéré comme un des principaux pourvoyeurs d’emploi pour des travailleurs à faible employabilité à Madagascar.

 

Ambina Rkt