Safidy – Quelques incidents et plusieurs irrégularités notés lors du scrutin législatif

30 May 2024
Selon le premier rapport de l’observatoire Safidy relatif au déroulement du jour J des élections législatives 2024, quelques incidents et plusieurs irrégularités ont caractérisé la première partie du jour de scrutin législatif.
Pas moins de 82 signalements ont été reçus à travers les numéros verts pour être pris en charge par la cellule de veille de Safidy.
Dans son rapport, l’observatoire indique que des actes de violence et des troubles ont été relevés dans 1% des bureaux de vote durant le jour du scrutin. Ces cas se réfèrent à des incidents de violences électorales, à la rédaction de procès-verbaux avant l’heure légale de clôture, à des personnes autorisées à voter sans pièces d’identité, à des individus munis de plusieurs cartes d’électeur et à l’insuffisance de matériel de vote, en particulier le manque de lampes torches, rapporte-t-on.
Concernant le taux de participation aux élections législatives, Safidy a enregistré un taux de participation globale de 22,7 % à 12h00, contre 23,7 % lors de l’élection législative de 2019 à la même heure, ce qui constitue une légère baisse.
Les régions du nord ont enregistré le plus faible taux de participation avec la région de Boeny à 15,8 %, région Diana à 18,5%. Dans les régions du Sud, le taux de participation est plus élevé, dépassant 31%, avec la région Androy à 43,6% et la région Anosy à 35,3%.
Pour garantir la transparence des élections législatives de 2024, l’Observatoire Safidy a observé le jour du scrutin et a mis en place un dispositif comprenant, sur le terrain, 2535 observateurs dont 47% femmes, 76% jeunes, et 2% de personnes en situation de handicap. Ils ont été déployés pour couvrir environ 3.839 bureaux de vote dans 405 communes réparties dans 120
districts et 23 régions de Madagascar avec une méthodologie d’observation mixte, mobile et fixe. Au niveau national, un centre de recoupement et de traitement des données collectées comprenant un centre d’appel, des informaticiens et des analystes a été mis en place, ainsi qu’un centre de réception et de traitement des signalements composé par une équipe de juristes et un centre de veille impliquant la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), les forces de sécurité, la CNIDH (Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme) établi pour permettre des prises de décision rapides.