Riziculture, les communes bénéficiaires du PC23 vont produire d’une manière excédentaire

16 Jan 2023

A Madagascar, seules 45% des infrastructures hydro-agricoles fonctionnent sur les 1,2 million d’hectares aménagés. C’est dans l’objectif d’inverser durablement cette tendance que la Coopération japonaise (JICA) a mis en œuvre le projet de réhabilitation du système d’irrigation du sud-ouest du lac Alaotra ou PC23, entre 2017 et 2022.

La Coopération japonaise JICA a mené ce projet dans l’objectif de soutenir l’ambition de Madagascar d’être autosuffisant en riz d’ici 2024 et de devenir exportateur en 2030. D’après les explications, le PC23 consiste alors à fournir un approvisionnement stable et moderne en eau d’irrigation dans les 10 000 ha de périmètres cultivés au sud-ouest du lac Alaotra, dans les communes de Bejofo, Morarano Chrome et Ambatomainty. 59,5km de canaux, 81km de pistes rurales et 5 têtes de prise ont été réhabilitées dans le cadre du projet PC23, grâce au don japonais de 110 000 000 000 d’ariary avec un amendement couvrant une augmentation de budget suite au décalage provoqué par le covid-19. Les infrastructures ont été inaugurées en mai 2022. Après les travaux de réhabilitation entrepris dans le cadre du projet, le rendement rizicole est passé de 2,5t/ha à plus de 4t voire 5t/ha, grâce notamment à une gestion appropriée de l’eau, tandis que les dégâts dus à l’inondation en amont ont diminué grâce à la construction d’un déversoir de sécurité.

D’après le ministre de l’Agriculture, Harifidy Ramilison, les 9000 ménages riziculteurs bénéficiant du projet de réhabilitation du système d’irrigation du sud-ouest du lac Alaotra ou PC23 et des appuis en intensification fournis par PAPRIZ produiront d’une manière excédentaire. La surface irriguée passe en effet de 5500 à 10000ha dans la localité. Le ministre parle d’au moins 15000 tonnes de riz additionnelles dès les premières récoltes, sachant que les communes bénéficiaires du PC23 peuvent désormais produire sur deux saisons par an.

En ce qui concerne la pérennisation des infrastructures, les fédérations de riziculteurs ont instauré un système de contribution , par le paiement de cotisation annuelle et de frais d’entretien par chaque membre. Chaque fédération disposant 2ha de rizière continuera par ailleurs de reboiser , avec un objectif de 2000 plants minimum par an afin de protéger les bassins versants.

 

Méira