Renforcement de capacités des Magistrats membres de la Chaîne pénale anti-VBG

26 Nov 2020

La prévalence des violences basées sur le genre et des violences sexuelles reste élevée à Madagascar. Bien que l’âge légal du mariage soit fixé de 18 ans, le consentement des parents est souvent donné pour le mariage précoce.

Selon l’enquête MICS 2018, 40,3% des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans avec une forte prévalence dans les régions Atsimo Andrefana (58%), Androy (55%), Vatovavy Fitovinany (35%), Analamanga (18%). La pauvreté croissante oblige les familles à marier leurs filles dès le plus jeune âge. Cette pratique est aggravée par l’acceptation sociale et l’accord à l’amiable qui favorisent les violences basées sur le genre. A Madagascar, les statistiques montrent que 30% des femmes sont victimes de violences basées sur le genre, les violences sexuelles représentent 13,5% des cas déclarés, dont 3% à Atsimo andrefana, 5,8% à Androy, 8,5% à Vatovavy Fitovinany et 18,5% à Analamanga.

Outre les actions multisectorielles déjà prises, et afin de renforcer la poursuite et la répression des violences basées sur le genre, une chaîne pénale anti-violences basées sur le genre (CPA-VBG) est instituée au niveau des juridictions à différents niveaux et c’est dans ce cadre que l’ENMG, sous l’égide du ministère de la Justice en partenariat technique et financier de l’UNFPA et le Royaume de la Norvège organise la formation des Magistrats membres de la CPA-VBG.

L’objectif principal étant de renforcer les capacités des magistrats membres de la CPA-VBG sur la législation en vigueur notamment la nouvelle loi relative à la lutte contre les VBG pour qu’ils puissent mieux s’engager dans la poursuite et la répression des infractions y afférentes. Cette formation de 2 jours (25 et 26 novembre 2020) verra la participation de 44 magistrats dont des Présidents de Chambre, Avocats généraux, Conseillers, Substituts généraux, Juges, Juges d’instruction, Juges des Enfants, Substituts du Procureur.