Réformes du système des pensions en vue d’une meilleure prise en charge des droits des agents de l’Etat

22 Jul 2021

En 2010, le déficit de la Caisse de retraites civiles et militaires (CRCM) était de l’ordre de 124 milliards d’ariary pour atteindre jusqu’à plus de de 388 milliards d’ariary en 2020. En 2021, le montant de ce déficit avoisine les 400 milliards d’ariary , soit 0,7% du Produit Intérieur Brut, estime le ministère de l’Economie et des Finances. Face à cette situation, des mesures à court terme ont été prises, d’autres réformes en profondeur sont également prévues.

Pour éviter que le déficit ne se creuse davantage, le ministère de l’Economie et des Finances a pris des mesures à court terme comme la vérification physique des pensionnés, ainsi que l’intégration des employés de courte durée dans les listes des cotisants des caisses publiques. Effectives depuis cette année, ces mesures à court terme visent à corriger certains problèmes jugés urgents au niveau de la gestion des pensions. Elles permettront ainsi d’améliorer les conditions de jouissance des droits à pension en réduisant le délai d’attente après l’âge limite d’activité, outre l’amélioration de la santé financière de la CRCM. Sur le moyen terme, d’autres réformes en profondeur sont en vue pour enrayer le problème, indique le MEF, à savoir le renforcement du régime par répartition , la réforme des paramètres de calcul des pensions, la réforme sur la gestion des recettes et l’amélioration de la gestion des ressources humaines. Ce programme permettrait d’absorber jusqu’à 25% du déficit estimé, et d’ endiguer le déficit après 9 années de mise en œuvre, soit en 2030.

D’après les constatations, une des raisons principales du déficit de la Caisse de retraites civiles et militaires (CRCM) provient du système de retraite adopté qui est le système par répartition. Avec ce système, les cotisations des agents en activités servent aux paiements des dépenses de pensions des retraités, explique-t-on, ce qui favorise une dépendance démographique entre actifs et retraités. Le ration cotisants/bénéficiaires est de 1,6 contre un ration d’équilibre de 3,5. La non fiabilité des documents qui se chargent de l’Etat civil est également un autre problème qui constitue une aubaine aux gens de mauvaises foi. Les ordonnateurs de dépenses ayant des moyens très limités pour procéder aux expertises ne peuvent que se contenter de leurs observations basées sur les pièces qui leur sont présentées.

 

Méira