Recouvrement des avoirs illicites décortiqué, garant de l’Etat de droit

13 Dec 2021

La Journée Internationale de Lutte contre la Corption (JILCC) a été célébrée par le Système AntiCorruption (SAC) à Fianarantsoa le 09 décembre 2021.

Outre la célébration socioculturelle dans la matinée, une conférence-débat s’est tenue à l’hôtel
Pietra à Fianarantsoa dans l’après-midi du 09 décembre, dont le titre était : « recouvrement des
avoirs illicites, garant de l’Etat de droit ». Les panélistes à ce débat venaient d’horizons différents : le
secteur privé (Joseph Tafatsaka, DRH de Le Relais), Rabemananjara Vololonirina Alisambatra (Doyen
de la Faculté Degs de l’Université de Fianarantsoa), Annie Rakotoniaina (porte-parole du Sefafi) et
Lamina Boto Tsaradia (Conseiller à la Cour de cassation et ancien DG du Samifin). Avec la mise en place
de l’Agence de recouvrement des avoirs illicites (ARAI), qui est au stade de la nomination du DG en ce
moment, le débat a été défriché a Fianarantsoa, devant un parterre d’invités composé de notables de
la ville, dont le Maire et les Chefs d’organe du système anti-corruption.

Le secteur privé a mis l’accent sur l’élaboration d’un code de conduite entre les opérateurs et les
politiciens pour éviter les trafics d’influence et entrainer l’utilisation et le détournement de biens
publics. La société civile a exigé la transparence dans toutes les étapes des procédures concernant le
recouvrement des avoirs illicites, allant des décisions de justice à la saisie des biens et au retour des
avoirs dans les caisses de l’Etat. Le milieu universitaire a plutôt souligné l’importance de l’éducation
des jeunes pour qu’ils aient le bagage intellectuel nécessaire à refuser toute forme de corruption et
éviter d’être impliqués dans tout processus lié au recouvrement des avoirs illicites. Quant au secteur
public, il a mis en avant l’existence d’une panoplie de textes internationaux et nationaux sur le sujet,
l’importance de la coopération internationale pour un recouvrement effectif des avoirs de l’Etat, mais
surtout la prise de conscience par tout responsable étatique impliqué dans le processus de faire son
travail correctement.

Les Chefs d’organe du système anti-corruption qui ont pris la parole après les panélistes ont rappelé
les rôles que jouait chaque entité `dans le recouvrement des avoirs illicites, à savoir le CSI, le Bianco,
le Samifin et les PACs et en quoi l’ARAI allait compléter le système existant. La Coordonnatrice
Nationale des PACs a révélé qu’à ce jour, 111 milliards d’ariary de l’Etat devaient déjà être recouvrés,
au vu des décisions de justice issues des PACs. Les questions du public ont surtout porté sur la réalité
du retour des avoirs illicites dans les caisses de l’Etat et leur utilisation pour le bien-être de la
population malgache.

En parallèle de ces événements a Fianarantsoa, le CSI a tenu une journée porte ouverte au siège du
CSI à Antaninarenina ce même jour, par l’exposition de panneaux relatifs à la Déclaration Politique
de l’UNGASS, qui renforce et amende la Convention des Nations Unies sur la Contre la Corruption
(CNUCC). Des étudiants de la Faculté DEGS de l’Université d’Antananarivo et de l’Université Catholique
de Madagascar ont été invités par le CSI et ont été mis au courant des activités et attributions de cette
institution dans la lutte contre la corruption et l’instauration de la bonne gouvernance à Madagascar.
La première gagnante du concours de vidéo sur la bonne gouvernance et l’intégrité lancé par le CSI
le 01 novembre 2021 (Vavisoa Andrea Précieuse) a également reçu son prix de Ar. 1.000.000 à
Fianarantsoa, et les deux autres gagnants (Anjatiana Martinah et Landy Tsiresy) se verront attribuer
leurs prix à Antananarivo