Recommandations pour des accords de pêche équitables et transparentes

17 Jul 2020

Une coalition d’associations écologistes et des organisations de la société civile a présenté en mai ses dix priorités pour l’avenir des Accords de Partenariat de Pêche Durable (APPD). Un accord de partenariat qui contribue à la réalisation des objectifs des Nations unies en matière de développement durable.

En novembre 2019, BirdLife Europe & Asie centrale, la Coalition pour des Accords de Pêche Equitables (CAPE) et le WWF, ainsi que des partenaires africains dont la Coalition Nationale de Plaidoyer Environnemental (CNPE), se sont réunis à Bruxelles pour une série de discussions. Cette rencontre s’est focalisée sur la manière de rendre les accords de pêche véritablement équitables et durables, entre l’Union Européenne et les états côtiers d’Afrique de l’ouest et de l’est. Sur la base des résultats de ces discussions, les organisations présentent les recommandations sur l’avenir de ces accords de pêche qui portent sur quatre points, à savoir la transparence, le respect des obligations européennes, l’amélioration des connaissances scientifiques et la révision des objectifs sur le soutien financier.

Madagascar possède 4.500 km de côtes et le secteur de la pêche présente un grand potentiel pour l’économie de la Grande Île. Pour Lovasoa Dresy, responsable des pêcheries au WWF, « ces recommandations sont importantes pour Madagascar afin d’assurer que les accords futurs contribuent à une meilleure gouvernance des pêcheries à l’échelle nationale et que les communautés de pêcheurs puissent aussi y bénéficier de manière concrète. Nous demandons que les mêmes principes soient appliqués non seulement sur tous les accords de pêche contractés par Madagascar mais également dans l’octroi des licences en particulier celui des pays asiatiques.»

Pour y parvenir, WWF soutient les communautés de pêcheurs à participer davantage dans les processus de prise de décision et appuie des organisations de la société civile afin de promouvoir la mise en œuvre de ces recommandations. Dans cet élan, « ces recommandations devraient amener à améliorer plus la gestion  et la gouvernance des pêcheries à Madagascar, et ceci pour ne pas porter préjudice aux stocks, qu’il y ait plus d’équité, et aussi que les bénéfices retournent à l’amélioration de la gestion même de ces ressources », renforce Rémi Ratsimbazafy, expert en biodiversité marine au WWF.

Les ressources halieutiques sont de plus en plus convoitées et les habitats marins sont confrontés aux menaces du changement climatique et des activités humaines, souligne WWF. Cette prise de position commune est ainsi un pas de plus qui permettrait d’avancer vers la bonne gouvernance de nos ressources marines.