Prématurité, UNICEF Madagascar encourage la méthode Maman Kangourou pour sauver des vies

17 Nov 2022

A l’occasion de la Journée mondiale de la prématurité, UNICEF Madagascar sensibilise sur la la nécessité de mettre en œuvre des pratiques permettant de sauver la vie des prématurés et d’améliorer l’expérience des parents concernés. Parmi ces méthodes figure la méthode Maman Kangourou (KMC), une méthode peu coûteuse et dont le taux de réussite est très élevé.

À Madagascar, 118 000 nouveau-nés naissent avant terme chaque année et 5 400 enfants de moins de cinq ans meurent de complications liées directement à la naissance prématurée, alerte l’UNICEF en cette Journée mondiale de la prématurité 2022. Dans les pays à faible revenu comme Madagascar, la prématurité des nouveau-nés est une problématique de santé importante. Elle peut être la cause de décès, de retards du développement psychomoteur, de handicaps moteurs et de déficiences intellectuelles. Les technologies requises pour les soins des bébés prématurés sont rarement disponibles, tandis que les couveuses sont en nombre insuffisant et particulièrement coûteuses pour les parents en difficulté financière.

“La KMC est suffisamment simple pour être mise en œuvre dans tous les hôpitaux, avec des avantages vitaux pour un bébé prématuré”, soutient l’UNICEF. Elle consiste à porter un nouveau-né prématuré ou de poids faible à la naissance sur le ventre, peau contre peau avec sa mère ou son père.  C’est l’un des traitements les plus puissants qu’un nouveau-né puisse recevoir, selon UNICEF Madagascar. 

Par ailleurs, pour sauver des vies, l’UNICEF soutient le Ministère de la Santé Publique en équipements et matériels de soins. 80% des structures sanitaires sont dotés en kit de réanimation des nouveau-nés, rapporte le Fonds des Nations unies pour l’enfance. L’UNICEF appuie également le renforcement de compétences des agents de santé. Aussi, 51% des centres de santé disposent-ils d’ agents formés en Soins Obstétricaux et Néonatals d’Urgence de Base. Son soutien au ministère de la Santé publique se traduit par ailleurs par la gratuité des soins liés à la santé maternelle, néonatale, infantile et des adolescents (SMNIA) ainsi que la prise en charge de l’accouchement, des maladies des infants (diarrhée, paludisme et pneumonie) dans les 5 régions où elle intervient, à savoir Analamanga, Analanjirofo, Atsimo Andrefana, Anosy et Androy.

 

Méira