PLFR 2020 : Madagascar se dote d’un plan de relance

18 Jun 2020

Les conséquences socio-économiques de la pandémie covid-19 sont parmi les principales raisons ayant conduit l’Etat à réviser son budget pour cette année 2020. Les mesures d’endiguement de la maladie, prises au niveau mondiale, national et régional ont provoqué le ralentissement de la production, la baisse des recettes fiscales mais également la hausse des dépenses publiques.

A travers des mesures d’allègement fiscales et douanières, le Projet de Loi de Finances Rectificative 2020 va permettre l’assistance des entreprises pour éviter la fermeture et protéger l’emploi pendant la crise. Il leur sera possible de résoudre temporairement les problèmes de trésorerie, d’avoir accès à des intrants à bas prix et d’être protégées contre la concurrence extérieure. La restructuration des dépenses publiques renforcera les actions pour lutter contre la propagation de la pandémie et pour consolider celles relatives au domaine humanitaire. La gestion de la crise sera mieux structurée et l’utilisation des fonds y afférentes sera transparente, permettant aux bailleurs de fonds, mais surtout à la population, d’être informée des décisions publiques.

Avec ce budget rectificatif, Madagascar se dote d’un instrument de soutien de l’économie mais surtout d’un plan de relance. Grâce au renforcement de la qualité des investissements publics, d’une meilleure répartition spéciale et d’une solide programmation pluriannuelle des dépenses, l’Etat a décidé de lancer un vaste chantier national de construction d’écoles, d’universités, d’hôpitaux, de barrages hydrauliques et hydro-électriques, de routes, d’usines, …, sans oublier les infrastructures sécuritaires.

Le budget rectificatif 2020 est le premier se basant sur une véritable planification pluriannuelle à Madagascar. Il accorde une importance particulière au développement équitable en ne laissant de côté aucun district dans la mise en place d’infrastructures de développements. Il est également le premier à mettre en place des bases d’une croissance inclusive en déconcentrant les investissements publics et donnant la possibilité aux entreprises locales de participer à la construction des ouvrages.

Les prévisions basées sur une programmation pluriannuelle des dépenses ont démontré que d’ici 2024, les déficits en termes d’infrastructures socio-économiques seront entièrement résorbés au niveau des 22 régions. Madagascar aura ainsi résolu les problèmes d’accès à l’Energie, à l’eau potable. Chaque malagasy aura la possibilité d’accéder à un service de santé et d’éducation de base de qualité. L’interconnexion des différentes régions de Madagascar sera assurée, facilitant la libre circulation des personnes et des marchandises. Le tissu industriel sera suffisamment diversifié et solidifié pour satisfaire les besoins locaux et pour affronter la concurrence mondiale. Grâce au présent budget rectificatif ainsi qu’à la poursuite des actions qui ont été initiées, d’ici 2024 Madagascar sera ainsi un pays pré-émergeant et aura instauré les éléments fondamentaux à son développement économiques.

Miary