Naina Andriantsitohaina rassure les investisseurs américains et africains

12 Feb 2019

« Nous sommes à la croisée des chemins et aujourd’hui, nous savons où aller ». C’est en ces termes que le Chef de la diplomatie malagasy Naina Andriatsitohaina a clôturé son intervention devant un parterre d’investisseurs américains et africains lors du forum des affaires sur le libre-échange continental africain à Addis-Abeba.

Eradiquer la corruption

Le Ministre des Affaires étrangères a rassuré les partenaires de Madagascar, essentiellement les investisseurs en déclarant que le nouveau régime dirigé par le Président Andry Rajoelina améliorera le climat des affaires et d’investissement. « Cet environnement sera accueillant pour les investissements directs étrangers, y compris les entreprises américaines ». Il n’a pas manqué de souligner le principe de base de la mise en œuvre de la politique générale de l’Etat basée sur la vision du Président élu : « La paix et la sécurité sont une priorité absolue ainsi que la restauration l’Etat de droit ». Il a essentiellement insisté sur la volonté du Gouvernement d’éradiquer la corruption qui gangrène le climat des affaires. Il s’agit selon l’ancien homme d’affaires d’un gage de la restauration de la confiance envers l’Etat, garant de la paix sociale (sic). Autrement dit, le Gouvernement dont il fait partie promet aux investisseurs un monde des affaires en toute sécurité.

100 000 ha

Le panéliste malagasy a par ailleurs informé les investisseurs africains et américains présents dans la salle du programme ambitieux du Gouvernement : allant de l’industrialisation à grande échelle à l’autosuffisance alimentaire en augmentant les surfaces cultivables en passant par la création des villes nouvelles, sans oublier les travaux de réhabilitation et de construction de routes. Au titre de la production rizicole, le Ministre Naina Andriantsitohaina a fait savoir l’identification d’une nouvelle surface rizicole de 100 000 ha. Des mesures d’incitation aux investissements dans ces zones permettront d’atteindre l’objectif de 500 000 tonnes de production supplémentaire.

Bien que Madagascar présente certains handicaps par rapport aux échanges dans le cadre de la zone de libre-échange continentale de par son éloignement de l’Afrique, son insularité et sa taille, l’intervenant reconnait que ladite zone est une plateforme agricole et industrielle intéressante dont Madagascar et les investisseurs comptent profiter des avantages. Puisqu’il s’agit bien d’un forum US-Afrique, le Chef de la diplomatie a encouragé les chefs d’entreprise américaines à venir constater de visu le changement et les reformes menées sur plan national.

A titre d’information, la ZLECAF est un espace économique dans lequel des Etats-parties éliminent, entre eux, les droits de douane et les barrières pouvant entraver le commerce. Avec la mise en place de cette zone, l’Afrique toute entière sera un marché regroupant 1,3 milliards de consommateurs.