MESUPRES – MEDD, en symbiose pour sauver les mangroves

29 Jul 2021

Le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESUPRES) ainsi que le ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) œuvrent de concert pour trouver de meilleures stratégies pour pérenniser les programmes de restauration des mangroves.

Une table ronde a récemment été tenue entre les techniciens de ces deux départements ministériels, pour trouver des réponses à quelques questions primordiales, dans le cadre de la sauvegarde des mangroves. Il a notamment été énuméré les actions entreprises par les autorités pour la restauration de ces plantes, la stratégie déjà adoptée pour leur sauvegarde, les failles au niveau des conditions de reboisement, l’élaboration de visions et de stratégie pour l’avenir, afin de faire face aux problèmes écologiques des mangroves et enfin, les messages à faire passer pour mobiliser les collaborateurs dans le cadre de la restauration des mangroves.

Il est à noter que l’objectif du ministère de l’Environnement et du Développement Durable est de réaliser un reboisement de 75 000ha par an dont, 10% pour les mangroves. “La collaboration avec Blue Ventures et l’USAID est en cours. La restauration des mangroves est déjà intégrée dans la politique RSE. En outre, la formation des jeunes concernant la conservation, la restauration et la valorisation des mangroves est primordiale. La recherche concernant les chenilles ravageuses ainsi que la recherche d’emplois pour supplanter l’exploitation de mangroves sont parmi les actions de conservation entamées” indique la communication officielle de cette table ronde.

De leur côté, les organismes non gouvernementaux se chargent de fournir des appuis pour les VOI (Vondron’olona ifotony ou communauté de base) dans la conception de plans d’aménagement et de gestion de mangroves, ainsi que le renforcement de capacités des VOI et la promotion d’activités vertes comme l’apiculture.

Pour mieux protéger ces aires, les VOI ont recours à l’application des “dina”. Par ailleurs, pour une meilleure protection de ces plants, les droits ancestraux sur les mangroves ont été éliminés et ces VOI se chargent d’assurer un reboisement d’au moins 20ha par an, a-t-on expliqué. “Par contre, le processus inclusif de consultation des acteurs reste à renforcer. Cette consultation a déjà débuté la semaine dernière concernant la restauration des mangroves. Durant la table ronde, la nécessité d’un plan d’éducation des communautés locales concernant le reboisement de mangroves et l’éducation à travers les médias a été évoquée. Il a aussi été question de valoriser les divers résultats de recherche ainsi que la mise en relation des VOI et du secteur privé” indique-t-on.

Et pour conclure, des méthodes telles que la biosécurité, l’approche paysage, l’approche filières et le crédit carbone ainsi qu’une stratégie d’appui au centre de recherche sur les mangroves et la mobilisation nationale pour permettre également aux décideurs d’y participer ont été avancées.

Rafr.