Malnutrition : 865 000 personnes ont besoin d’actions urgentes et immédiates dans le Sud

3 Jan 2022

L’analyse de l’insécurité alimentaire aiguë et de la malnutrition aiguë des phases de la sécurité alimentaire (IPC), de Novembre 2021 à août 2022 projette que plus de 1 287 000 personnes, touchées par l’insécurité alimentaire, auront besoin d’une action urgente de mai à août 2022 si de novembre à décembre 2021, elles étaient 952 000 et 865 000 de janvier à avril 2022.

Cette analyse concerne le grand Sud et le grand Sud-Est de Madagascar, indique l’étude. En effet, malgré les interventions en cours, la situation dans le grand Sud de Madagascar reste encore critique (49% en phase 3 de l’IPC). Le grand Sud-Est est présente également dans le cas de vulnérabilité à l’insécurité alimentaire (12% en phase 3 de l’IPC). En tout, pour ces deux régions citées, l’insécurité alimentaire touche 37% de la population analysée, indique-t-on. 4 districts sont les plus concernés par ce phénomène, à savoir Amboasary Atsimo, Ampanihy, Tsihombe et Ambovombe Androy. Car, 1,64 million de personnes se trouvent actuellement en insécurité alimentaire aiguë élevée, dont plus de 400 000 en phase 4 de l’IPC (urgence).

Pour la période de janvier à Avril 2022, avec l’augmentation prévue des rations pourvues par l’assistance alimentaire humanitaire, en particulier sur le Grand Sud, il est attendu une légère baisse du nombre de personnes touchées par la phase 4 de l’IPC, tandis que les personnes en phase 3 resteront similaire, rapporte cette analyse. Ainsi, 334 000 personnes, soit 8% de la population analysée, sont estimées rester en phase 4 de l’IPC (urgence) et 1 304 000 personnes, soit 30% de la population analysée, seront en phase 3, c’est à dire en phase de crise. Et malgré ces efforts, les 4 districts cités dessus resteront toujours en phase 4.

Durant la période de mai à août 2022, les districts de Betioky Atsimo, Taolagnaro, Toliara II et Betroka basculeront en phase de stress, c’est à dire en phase 2 de l’IPC. Et environ 1 093 000 personnes se trouveront en situation d’insécurité alimentaire aiguë élevé (phase 3). Ce nombre correspond à 25% de la population analysés, indique-t-on.

Par ailleurs 182 000 personnes sont estimées en phase 4 (urgence) et plus de 912 000 autres seront en phase de crise, a-t-on souligné.

Rafr.