Madagascar recherche d’urgence 6,8 millions de dollars pour stopper la forte résurgence acridienne

21 Jul 2021

Un appel urgent est lancé à l’endroit des partenaires pour trouver du financement afin de stopper la forte résurgence acridienne à Madagascar. Les fonds sont requis d’urgence pour lancer la nouvelle campagne antiacridienne qui doit coïncider avec les prochaines pluies, les saisons culturales et la période de reproduction du criquet (novembre 2021-mai 2022).

La mobilisation de ces fonds en temps opportun permettra d’assurer les approvisionnements et pré-positionnements de tous les intrants et équipements indispensables à la conduite d’une campagne de lutte efficace. “Toutes les ressources nécessaires doivent être mobilisées et pré-positionnées avant le début de la saison des pluies. Dans le cas contraire, les populations acridiennes non détectées ou non maîtrisées continueront à se reproduire et former davantage de bandes larvaires, puis des essaims, indique-t-on.

Un plan d’actions a été préparé conjointement par le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche et la FAO. Ce plan sera coordonné conjointement par la FAO et l’Établissement chargé de la lutte antiacridienne (IFVM). Il repose sur la réalisation d’une campagne de lutte par voies terrestre et aérienne, et le renforcement des capacités nationales en gestion antiacridienne. D’après le plan d’actions, quelques 400 000 hectares devront être traités contre le criquet migrateur malgache entre novembre 2021 et mai 2022; à un coût évalué à 6,8 millions de dollars. La campagne comprend par ailleurs 4 volets: une amélioration du suivi et de l’analyse de la situation acridienne, des opérations de lutte à grande échelle par voies terrestre et aérienne et la formation afférente, le suivi et la protection de la santé humaine et de l’environnement, ainsi que l’évaluation de la campagne et de l’impact des criquets sur les cultures et pâturages.

L’enjeu est très important. Il s’agit de ne pas reproduire la situation lors de la campagne antiacridienne de 2010-2011. Le fait de ne pas avoir pu réuni tous les fonds requis durant cette période a en effet conduit à une forte invasion acridienne dès 2012. De plus, la détérioration de la situation acridienne intervient dans un contexte où l’insécurité alimentaire et le taux de malnutrition sont élevés dans les régions touchées par le phénomène. Une action immédiate est nécessaire pour préserver le secteur agricole déjà fortement touché par les aléas climatiques, la pandémie de covid, la fièvre de la Vallée du Rift et la chenille légionnaire d’automne.

Méira