Madagascar-France, un partenariat historique réinventé pour un avenir prometteur
La rencontre entre les présidents Andry Rajoelina et Emmanuel Macron à Antananarivo le 23 avril 2025 marque l’avènement d’une collaboration franco-malgache résolument tournée vers l’avenir. Cette alliance stratégique, ancrée dans une riche histoire commune, se déploie désormais à travers un ambitieux programme de coopération multisectorielle.
Mis à part le volet énergétique, marqué par l’entrée d’EDF dans le projet Volobe, et l’accompagnement de la France pour le projet hydroélectrique d’Antentezambato, la restructuration des dettes de Madagascar et la tenue de la deuxième session de la commission mixte sur le sujet des îles éparses le 30 juin prochain figuraient parmi les sujets abordés par les Présidents français et malgache au palais d’Etat d’ Iavoloha le mercredi 23 avril 2025.
Dans le secteur des transports, l’accent est mis sur la modernisation ferroviaire, notamment la réhabilitation de l’axe Antananarivo-Toamasina et le développement de la ligne Fianarantsoa-Manakara, avec un accompagnement technique et matériel français.
Le développement agricole constitue un autre pilier essentiel, comprenant des dotations en semences (maïs, blé), une coopération rizicole et l’implantation d’une usine de production d’engrais.
L’excellence académique figure également au cœur du partenariat franco-malagasy, avec le renforcement de la francophonie, la formation médicale spécialisée et des collaborations universitaires visant l’établissement d’une institution de référence à Madagascar.
S’y ajoutent un partenariat stratégique pour la valorisation des terres rares et des minerais, et le développement de projets et de filières à Madagascar.
Le président Macron a souligné l’importance des questions mémorielles, illustrée par la restitution de l’ornement de la reine Ranavalona et le processus en cours concernant les crânes sakalava.
Sur le plan économique, la présence significative d’entreprises françaises à Madagascar consolide les liens commerciaux, tandis que l’engagement environnemental se poursuit à travers la protection des aires naturelles et de la biodiversité unique de l’île.
La France réaffirme également son engagement en matière de sécurité maritime et de défense, tout en se positionnant comme un partenaire fiable aux côtés des institutions financières internationales et autres bailleurs pour optimiser l’impact des financements sur le développement de Madagascar.
L’Agence Française de Développement maintient son engagement substantiel avec un portefeuille de 600 millions d’euros, pendant que les organismes français tels que le CIRAD, l’IRD ou l’Institut Pasteur poursuivent leur contribution au développement local.
Le président Rajoelina a qualifié ces échanges de francs et constructifs, confiant désormais aux équipes ministérielles la mission d’établir une feuille de route opérationnelle. L’objectif commun est de garantir des retombées concrètes et durables pour la population malgache à travers ce partenariat renouvelé.