Madagascar dispose d’une loi contre les Violences Basées sur le Genre

13 Dec 2019

Un tournant à Madagascar. Le projet de loi N°009/2019 du 4 décembre 2019 relatif à la lutte contre les Violences Basées sur le Genre a été adopté ce vendredi 13 décembre par l’Assemblée nationale, puis par le Sénat. La loi vise à renforcer le régime juridique de la prévention, de la poursuite, de la répression des actes de Violences Basées sur le Genre, de la prise en charge et de la réparation ainsi que de la protection des victimes. Elle va désormais passer le contrôle de constitutionnalité.

Ambassadrice du Fnuap pour la lutte contre la violence basée sur le genre, et présidente de l’association Fitia, la Première dame de Madagascar, Mialy Rajoelina s’est félicitée de l’adoption du projet de loi. “C’est une grande victoire pour les droits des femmes et des enfants victimes. Une avancée vers la fin de l’impunité et davantage de justice sociale” a-t-elle indiqué, en remerciant entre autres les députés, les sénateurs, le ministère de la population, le ministère de la justice, la police nationale, ainsi que des joueurs des Barea qui ont soutenu le projet de loi.

A la veille du passage du projet de loi devant le Parlement, deux stars du football Malagasy, Faneva Ima Andriatsima et Melvin Adrien, ont publié des vidéos pour afficher leur soutien à la cause. Leur prise de position a également permis de sensibiliser l’opinion sur l’importance de l’adoption d’une telle loi, qui va protéger les victimes des violences basées sur le genre.

A Madagascar, des chiffres du PNUD rappellent que 24% des violences enregistrées concernent des violences psychologiques et affectives comme les insultes à répétition, les chantages, les menaces. 11% des violences sont des violences sexuelles touchant le viol, l’inceste, le mariage précoce et forcé ainsi que la prostitution conjugale.

Le 25 novembre dernier, Mialy Rajoelina avait inauguré le premier centre spécialisé sur les violences basées sur le genre. Basé à Mahamasina, dans la capitale, le centre va permettre d’accompagner les victimes et de traiter les cas de violences.

Renaud Raharijaona