Madagascar: de nombreux risques majeurs planent sur l’économie du pays

12 Jan 2023

Pour l’année 2023, la croissance économique à moyen terme sera fortement soutenue par la contribution du secteur privée aux investissements et l’effort attendue du Gouvernement sur la réalisation des projets Programme Emergence de Madagascar (PEM), souligne-t-on.

Les taux de croissance économique de 2023 à 2025 seront respectivement estimés à 4,9%, 5,7% et 6,6%.

Particulièrement, les indicateurs économiques de l’année 2023 tiendront compte de la demande mondiale qui risque d’être ralentie du fait de l’incertitude née du prolongement du conflit en Ukraine, impactant la croissance des branches Industries extractives et Textile ; ainsi que de la poursuite des projets initiés en 2022 et ceux des années antérieures, entre autres, les routes, les projets de construction de nouvelles villes, les infrastructures d’irrigation des périmètres agricoles, les centrales solaires, les infrastructures sociales (écoles, centres hospitaliers, …).

En effet, avec l’ouverture grandissante de l’économie malgache, un choc au niveau mondial aura indubitablement des répercussions sur la Grande île, indique-t-on. Les perspectives au niveau international restent floues et sujettes à beaucoup d’incertitudes. Il y a notamment la tension entre la Russie et l’Ukraine dont l’issue semble encore être incertaine et qui engendre beaucoup
de bouleversement sur les cours des denrées alimentaires et de l’énergie.

Selon la dernière édition du rapport Commodity Markets Outlook, les prix des matières premières vont se maintenir à des niveaux historiquement élevés jusqu’à fin 2024.

L’exposition fréquente aux aléas climatiques constitue également un risque majeur pour l’économie du pays. Madagascar figure parmi les pays africains présentant des risques
cycloniques les plus élevés avec une moyenne de trois à quatre cyclones par an. Outre à cela, elle est également sujette aux sècheresses, inondations, et invasion acridienne. Par ailleurs, suite
au phénomène de changement climatique, prévoir l’apparition de ces aléas est devenu encore plus laborieux. Ces fléaux naturels foisonnent pourtant des pertes et des dépenses d’urgence
pouvant aller jusqu’à 190 millions de dollars pour un cyclone tropical. Selon une étude récente de la banque mondiale, les pertes annuelles liées aux cyclones et aux inondations se comptent
en moyenne à 100 millions de dollars.

En outre, le monde ainsi que la Grande île ne sont pas à l’abri d’un retour en force de la Covid-19. En effet, force est de constater que malgré la vulgarisation des vaccins, le taux de vaccination reste faible à Madagascar. Pourtant, l’ouverture des frontières, en raison de l’assouplissement des mesures de confinement, couplée avec l’accueil de plusieurs étrangers pour les Jeux des îles pourrait exposer le pays à des risques, souligne-t-on.

Irina