L’Ordre National des Pharmaciens et les problématiques de l’heure

10 Feb 2023

Plusieurs sujets d’actualité ont été abordés par l’Ordre National des Pharmaciens (ONP) lors de la Journée de réflexion sur l’amélioration des soins de santé, organisée par la Conférence des Ordres de santé, le 9 février 2023. Au premier plan, la loi Voninahitsy sur la cohabitation entre les officines et les dépôts de médicaments.

Pour l’ONP, la question des médicaments est éminemment un problème de santé ; ainsi, de par son esprit trop commercial, ladite loi est une menace contre la déontologie et l’éthique, car le palliatif a été institutionnalisé, dévalorisant, à terme, les professionnels. La prééminence des Ordres professionnels était également au menu de la journée de réflexion.  L’ONP regrette qu’il n’ait pas été consulté sur des sujets d’ordre public le concernant, insistant ensuite sur le respect de sa prééminence sur son domaine, et pour que son avis soit toujours requis. La question du harcèlement fiscal sur le secteur pharmaceutique, comme d’autres domaines, fut également abordée. Pour l’ONP, en cette période de récession économique, son secteur, et d’autres également, est au-devant des impacts sociaux de la crise, et que le dialogue reste la seule voie d’entente mutuelle.

Dernier point, la formation universitaire, sur l’équivalence décidée par le MESUPRES entre le Bachelor, anglo-saxon, et le Master 2. Or dans le système LMD d’autres pays, dont la France, le Bachelor équivaut à la Licence. Pour l’ONP, pareille décision lèse les jeunes ayant toujours étudié à Madagascar, aussi les titulaires du Bachelor devraient poursuivre des études jusqu’à la thèse d’exercice, soit au moins 3 années après la Licence, pour le Doctorat d’exercice. Concernant l’équivalence du Bachelor à Madagascar, le représentant du MESUPRES a fait savoir qu’une réunion tripartite sera organisée prochainement, avec la Mention Pharmacie et l’Ordre National des Pharmaciens.