L’opposition dénonce un terrorisme d’Etat perpétré par les dirigeants

25 Jul 2022

Les évènements de samedi dernier liés à la manifestation organisée par le Rassemblement de l’opposition pour la démocratie à Madagascar (RMDM), notamment l’arrestation, samedi, de Ny Rina Randriamasinoro et Jean Claude Rakotonirina, respectivement Secrétaire Général et Coordonnateur national du parti Tiako i Madagasikara, suscitent beaucoup de réactions, notamment du côté de l’opposition qui dénonce une dictature, des abus et des violations de la constitution perpétrée par les tenants du pouvoir.

L’ancien Président de la République et non moins président du RMDM dénonce un non-respect des droits humains.

“Le développement du pays ne peut se faire que dans un climat d’apaisement et de dialogue. Nous avons maintes fois appelé à la tenue d’une concertation nationale mais les dirigeants font la sourde oreille”, a regretté Marc Ravalomanana. Face à la situation qui prévaut actuellement, le numéro un du RMDM appelle à la prise de responsabilité des malgaches. Il demande également à la Haute Cour Constitutionnelle de réagir.

L’ancien Président Marc Ravalomanana, tout comme le parti Hery Vaovaon’i Madagasikara (HVM), dénonce le terrorisme d’Etat engagé par les tenants du pouvoir en utilisant les forces de l’ordre et la justice à des fins d’oppression.

« L’intimidation et la censure deviennent des actes courants visant à dissimuler, dans une mascarade de démocratie, le non-respect de l’Etat de droit ainsi que la mauvaise gouvernance des dirigeants dont l’accroissement de pauvreté en est la conséquence palpable et perceptible. Les pillages des richesses nationales perpétrés par des intérêts privés bien protégés par les hommes du régime au pouvoir ne font qu’accroître la paupérisation du peuple malgache » a déclaré le HVM.

Le parti de l’ancien Président Hery Rajaonarimampianina a appelé les citoyens malgaches à se lever contre les injustices qui s’enracinent dans le pays. En outre, le parti prend à témoin la communauté internationale et les partenaires internationaux de Madagascar face à l’appauvrissement accéléré de la population ainsi qu’au non-respect de la démocratie.

En fin de semaine, le parti Malagasy Miara Miainga (MMM) a également exprimé son désaccord face à toute tentative d’obstruction à la liberté d’expressions. Le MMM soutient que le droit à la manifestation pacifique est un droit fondamental pour tous les malgaches lorsque ces derniers jugent nécessaires d’interpeller leurs dirigeants sur les maux qu’ils doivent surmonter au quotidien.

La conjoncture actuelle ne doit pas servir de motif ni pour un usage abusif des pouvoirs publics, ni pour semer des troubles à l’ordre public, estime le MMM.

Le parti de Hajo Andrianainarivelo condamne ainsi tout acte de provocation perpétré sur l’ensemble du territoire et souligne que le respect des institutions et des lois en vigueur sont incontournables afin de préserver l’ordre et éviter toute sorte de dérives.

Irina