L’opposition annonce une descente imminente dans les rues

15 Jul 2021

Le mouvement Rodoben’ny Mpanohitra ho an’ny Demokrasia eto Madagasikara (RMDM) du pasteur Edouard Tsarahame, a annoncé l’initiative d’une descente dans les rues après la semaine prochaine, pour souligner son désaccord par rapport à la décision de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) portant N°08-HCC/D3 du 21 juin 2021 relative à la loi n°2021-006 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°2011-013 du 9 septembre 2011 portant Statut de l’opposition et des partis d’opposition.

La HCC n’a pas à rectifier des textes qu’on lui propose d’étudier. Cette institution est érigée pour garder la constitution et non pour la reformuler à sa guise” indiqué ce pasteur, leader de ce mouvement de l’opposition.

Une concertation nationale de toutes les forces vives de l’opposition se tiendra la semaine prochaine à Antananarivo, a-t-il annoncé. Cette concertation sera tenue dans l’objectif d’élaborer de nouveaux textes pour contrer cette décision. Décision que l’opposition qualifie de facteur indéniable d’un coup d’Etat légal imminent à Madagascar.

Coup d’Etat légal car, selon Tsarahame, cette décision N°N°08-HCC/D3 du 21 juin 2021 relative à la loi n°2021-006, créera des troubles au sein de la vie politique de la Grande Ile. Ce dernier de rappeler que l’ancien président de la République Marc Ravalomanana, dispose également, derrière lui, de bon nombres d’électeurs non satisfaits. “Ce seront ces électeurs et citoyens insatisfaits qui descendront dans les rues de la ville d’Antananarivo, pour réclamer la restitution de ce qu’ils exigent comme étant légitime“, a-t-il martelé.

Extra-parlementaire

A noter que du côté de l’Exécutif, ainsi que du côté des parlementaires, les explications sont les mêmes pour cette loi. Car, concernant le 7e vice-président de l’Assemblée nationale, poste qui devrait être brigué par l’opposition au sein de cette institution, et se basant sur cette loi, nouvellement adoptée au niveau de toutes les instances compétentes, ces politiciens campent sur l’article 3 de cette décision. Article 3 qui stipule que “doit être extirpé de l’alinéa premier de l’article 5 nouveau le terme « extra-parlementaire ». Le chef de l’opposition officielle dirige uniquement l’opposition parlementaire et non l’opposition extra-parlementaire.

Dans ce dessein, seuls un élu au sein de l’Assemblée nationale, peut se présenter pour postuler en tant que 7e vice-président de cette institution.

Toutefois, il a été expliqué que cette décision n’empêche en rien les membres de l’opposition d’élire leur propre chef. Mais, ce, en dehors des institutions étatiques, c’est à dire, en dehors du parlement.

De ce fait, Marc Ravalomanana pourra toujours garder son statut de chef de l’opposition. Mais, il ne siègera pas à l’Assemblée Nationale, vu qu’il n’est pas élu en tant que député de Madagascar, a-t-on expliqué.

Rafr.

(CP : MBS)