L’idée de transition est un débat politique selon Alain Rasambany

Un sujet fait sensation dans le monde politique à Madagascar depuis la semaine dernière. Le passage de l’Etat en période de transition constitue un grand débat tant dans le microcosme politique qu’entre les citoyens malgaches. Si la majorité des acteurs politiques s’accordent à dire que les élections présidentielles doivent se tenir cette année comme il a été prévu dans la Constitution, d’autres semblent être favorables à l’idée de transition.

Selon Alain Désiré Rasambany, Secrétaire Général (SG) du parti Hery Vaovao ho an’i Madagasikara (HVM), l’idée de transition est un débat politique comme tant d’autre. Dans un entretien qu’il a accordé à Orange Actu, il a confié que des rumeurs prétendraient que l’ancien Président de la République, Hery Rajaonarimampianina, serait pressenti pour prendre les rênes pour diriger cette période transitoire. « Au sein du HVM, nous nous demandons pourquoi vouloir pousser le parti et le Président Hery Rajaonarimampianina vers cette éventualité » a-t-il déclaré. Selon le SG du parti HVM, si vraiment il doit y avoir une période de transition, ce ne sera que la conséquence des actions du pouvoir jusqu’ici. « Pour nous, si le pays venait à basculer dans la transition, ce serait dû à la mauvaise gestion de la préparation des élections » a-t-il soutenu.

Alain Désiré Rasambany a également tenu à déclarer que si l’ancien chef de l’Etat prenait les rênes d’une transition, cela serait un point positif pour le parti. « Nous ne savons pas vraiment qui est ce qui a lancé ces rumeurs sur la transition, mais nous pensons que ce serait peut-être parce que l’opinion publique estime que le Président Hery Rajaonarimampianina a les compétences nécessaires pour relever le pas de ses maux » a déclaré le SG du HVM.

Quoi qu’il en soit, le parti se prépare à participer aux élections qui doivent se tenir cette année malgré le débat politique du moment. « Nous avons toujours déclaré, et nous le maintenons, que nous nous préparons pour les élections présidentielles. Mais il est vrai que pour réaliser de bonnes élections, il faut un apaisement politique. Et au vu de la situation actuelle, ce n’est pas le cas. C’est également une des raisons qui poussent certains à véhiculer cette idée d’entrer en transition » a expliqué Alain Désiré Rasambany.

Loïc Raveloson