Liberté de presse, la situation à Madagascar est “problématique”

3 May 2023

Dans la 21e édition du Classement mondial de la liberté de presse établi par Reporter sans frontières (RSF), Madagascar est classé 101 sur 180 pays avec un score de 56,66. La Grande île perd trois places par rapport à 2022. Dans le précédent, en effet, le pays était classé 98e avec un score de 58,02.

Selon RSF, la mainmise des hommes politiques sur les médias plombe le pluralisme et la liberté des journalistes. De plus, l’État contrôle les médias publics, dont il a le pouvoir de nommer ou démettre les principaux responsables. En outre, la précarité de la presse malgache a des conséquences désastreuses sur la qualité de l’information et l’indépendance des médias, selon toujours Reporter sans frontières. L’organisation souligne que les salaires très faibles laissent les journalistes vulnérables à la corruption, et la pratique du “felaka” (enveloppe contenant quelques billets remis par les organisateurs d’un événement aux journalistes venant le couvrir) est généralisée.

L’édition 2023 du classement mondial de la liberté de la presse, qui évalue les conditions d’exercice du journalisme dans 180 pays et territoires, est publiée à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, ce 3 mai. Il apparaît que la situation est “très grave” dans 31 pays, “difficile” dans 42 et “problématique” dans 55, alors qu’elle est “bonne” ou “plutôt bonne” dans 52 pays. Autrement dit, les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans 7 pays sur 10 et satisfaisantes dans seulement 3 pays sur 10.

Pour le cas de l’Afrique, même si la Région enregistre quelques hausses notables, comme celle du Botswana (65e) qui gagne 30 places, l’exercice du journalisme est globalement devenu plus difficile sur le continent où la situation est désormais qualifiée de “difficile” dans près de 40 % des pays (contre 33 % en 2022), rapporte-t-on.

Irina