Les travaux de confortement des berges des digues Ikopa et Sisaony avancent progressivement

Les travaux de confortement des berges des digues Ikopa et Sisaony, prévus dans le cadre du Projet de Développement Urbain Intégré et de Résilience du Grand Antananarivo (PRODUIR) avancent progressivement. Sur la rive gauche d’Ikopa, les travaux portant sur le premier tronçon de la digue sont en passe d’être réalisés. L’avancée du chantier peut être constatée au niveau du pont d’Anosizato.

Répartis en quatre tronçons, les travaux de confortement des berges des digues Ikopa et Sisaony permettront, à terme, de réhabiliter 1,27 km sur la rive gauche de l’Ikopa, 3,2 km sur la rive droite ainsi que 125 m de talus qui seront réhabilités sur la digue de la Sisaony. Le premier tronçon dont les travaux sont en passe d’être réalisés consiste, entre autres, à la reprise des talus par la mise en œuvre de remblai compacté, au confortement du pied de talus ou la mise en œuvre d’un matelas en enrochements.

Mis à part la reconstitution de la berge, les travaux actuellement en cours prévoient également pour la rive gauche de l’Ikopa le confortement d’une zone d’infiltration au travers le corps de la digue et la réhabilitation d’ouvrages hydrauliques. Pour la rive droite, la mise en œuvre de compléments d’enrochements en talus et en pied de berge, la réfection et le lissage de la crête ainsi que l’aménagement de passages piéton transversaux en aval du pont Ampasika sont notamment prévus. D’après les explications, les gabions encore en place mais fortement altérés seront démantelés, tandis qu’un muret en maçonnerie de même hauteur sera construit. En ce qui concerne la Sisaony, les travaux comprennent la reconstruction du talus sur deux zones affaissées, la sécurisation des têtes d’un siphon traversant le lit de la rivière et l’aménagement par adjonction de vannes d’un ouvrage hydraulique existant sous la RN1, à Ampitatafika.

Menés par l’entreprise Colas, les travaux de confortement des berges des digues Ikopa et Sisaony visent à protéger la capitale contre les risques d’inondation et apporter un appui à la résilience des quartiers défavorisés. Parallèlement au chantier mené par Colas sur les digues, l’entreprise Synohydro s’attèle également actuellement à terminer la première vague de 206 infrastructures urbaines prévues dans le cadre du PRODUIR. La deuxième vague sera bientôt lancée. Elle englobera la construction et la réhabilitation d’un total de 238 infrastructures communautaires (bibliothèques), d’infrastructures de mobilité (voies carrossables, ruelles…) et d’infrastructures de drainage. Par ailleurs, le processus de paiement des compensations se poursuit également. Un total de 1 413 PAPs (ou personnes affectées par le projet) a été recensé initialement sur les sites des digues. Actuellement, 289 PAPs sont demeurées introuvables ou non identifiées. Les chefs fokontany et la préfecture de police ont délivré un certificat de recherche infructueuse. 950 PAPs ont été régularisées lors de la première vague de paiement effectuée cette année. La deuxième vague de paiement concernera 174 PAPs. Ces dossiers sont actuellement en cours de traitement par la Recette générale d’Antananarivo (RGA).

Dans sa totalité, le projet PRODUIR intervient principalement sur une surface de 60km2 sur la plaine sud d’Antananarivo. Mais l’ensemble des travaux touchera 6 communes et 71 fokontany, dont des quartiers précaires et vulnérables. Lors de sa visite à Madagascar du 21 au 24 septembre dernier, Ayat Soliman, Directrice Régionale en charge du Développement durable de la Banque Mondiale a effectué des descentes sur terrain pour mieux constater l’avancement des projets de la Banque Mondiale, dont le Projet de Développement Urbain Intégré et de Résilience (PRODUIR). Elle a visité quelques infrastructures réalisées dans le cadre des travaux urbains ainsi que l’avancement des travaux sur les digues. Une occasion de saisir l’importance des travaux prévus sur le Canal C3 et ses impacts sur les conditions de vie de la population de ces quartiers précaires.