Les exportateurs veulent la libéralisation de la filière vanille

4 Apr 2023

Retour à la libéralisation de la filière vanille. C’est ce que les exportateurs exigent. Une réunion a eu lieu à l’hôtel Hazovola Antalaha hier. A l’issue de cette réunion, un vote a été organisé pour déterminer la meilleure alternative afin de régler le problème de stock de vanille invendu. Rappelons qu’une réunion entre les exportateurs de vanille et le ministère de l’industrie, du commerce et de la consommation (MICC) ainsi que le Conseil National de la Vanille (CNV) a eu lieu le 27 Mars dernier au Carlton Anosy. Le MICC, Edgard Razafindravahy a laissé les exportateurs choisir entre trois points pour régler le problème de surproduction de la vanille.

Parmi les solutions proposées figurent : le Statut quo (AMI-CNV-Prix Plancher-500.000Ar-250$-4$), la libéralisation de la filière vanille suivant l’article 8 de la loi 97-046 du 4 Novembre 1997 qui est toujours en vigueur, ou créé une nouvelle structure/canal de commercialisation fermé. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon les informations recueillies, 38 sur les 59 exportateurs présents à cette réunion optent pour la libéralisation de la filière. 12 sont favorables à la création d’une nouvelle structure et 7 veulent maintenir le statut quo. Seulement 2 ont fait un vote nul.

Les membres du Syndicat des Exportateurs de Vanille de Madagascar (Sevam) ont déjà donné leur avis. Après une réunion du 27 Mars dernier au Carlton Anosy, un vote a égalément été organisé. Les membres du Sevam ont choisi à l’unanimité la libération de la filière vanille. Plusieurs éléments ont motivé ce choix. Tout d’abord, permettre d’écouler tous les stocks invendus et de garantir une concurrence saine et loyale entre les acteurs et tout le long de la chaine d’approvisionnement. Le Sevam évoque ensuite le rapport qualité/prix. Un retour de la compétitivité de Madagascar à travers un marché libre pourrait résoudre le problème de stocks invendus.

Dans une lettre au MICC, le Sevam affirme que c’est la seule solution pour apaiser les tensions actuelles et redresser la compétitivité de Madagascar sur le marché mondial de la vanille. Dans cette missive, le Sevam se dit conscient des répercussions de l’application de cette libéralisation surtout par rapport à ses membres qui ont de grandes quantités de vanille encore invendues, mais c’est la solution pour calmer les mécontentements et la crise sociale qui prévalent actuellement dans les régions productrices de vanille.

Loïc Raveloson