Les Etats-Unis appuient Madagascar pour faire progresser la justice environnementale

22 Nov 2022

Les efforts en matière de justice environnementale sont d’une importance capitale pour sauver la biodiversité unique de Madagascar d’une destruction irréversible.

Le 17 novembre, le gouvernement américain, par l’intermédiaire de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), a organisé une table ronde afin de s’attaquer aux injustices environnementales et de promouvoir l’utilisation judicieuse et durable des précieuses ressources naturelles du pays.

La justice environnementale garantit une application efficace des lois sur l’environnement, des sanctions effectives en cas de faute liée à l’environnement et un partage équitable des avantages tirés des ressources environnementales.

“Les forêts et les habitats naturels disparaissent, la faune et la flore sont menacées d’extinction, et les communautés subissent des injustices qui les poussent à enfreindre la loi pour survivre”, a déclaré Agathe Sector, Directrice du Bureau de l’Environnement de l’USAID/Madagascar, dans son discours d’ouverture. “Malgré des efforts louables pour inverser cette tendance, l’impunité, la corruption et le manque d’application de la loi font obstacle. Des cadres juridiques existent, mais leur application est insuffisante. La nécessité d’une gestion rigoureuse, juste et équitable des ressources naturelles est un aspect essentiel de la bonne gouvernance à Madagascar aujourd’hui.”

Au cours de l’atelier, des représentants du secteur public, des OSC et des ONG de conservation se sont réunis pour évaluer l’efficacité du cadre juridique environnemental de Madagascar, demander des révisions de la politique nationale, identifier les stratégies nécessaires et souligner la nécessité d’une mise en œuvre plus efficace des programmes existants. Les participants ont également approuvé plusieurs résolutions relatives à la justice environnementale et ont élaboré un plan d’action clair pour les organisations engagées dans ce travail essentiel.

Des parties prenantes telles que le Réseau des Gestionnaires de Ressources Naturelles Tafo Mihavo et le Groupe d’Etude et de Recherche sur les Primates de Madagascar, ainsi que la Solidarité des Acteurs du Foncier, ont exhorté les représentants des Ministères de l’Environnement et du Développement Durable, de la Justice, de l’Aménagement du Territoire et des Services Fonciers à aborder des questions cruciales telles que le transfert de la gestion des ressources naturelles aux communautés locales et la pertinence des lois et règlements existants.

Elles ont également souligné le lien important entre le régime foncier et la justice environnementale, et la manière dont les pratiques de gestion des ressources naturelles, telles que la protection des sources d’eau potable, affectent la santé humaine. Plus précisément, les recommandations préconisaient la décentralisation de l’application de la loi et l’autonomisation des communautés par le biais du dina , ainsi que l’adoption d’une nouvelle législation sur l’utilisation des terres. Grâce à son projet de gouvernance environnementale Hay Tao, l’USAID soutient les institutions publiques malgaches dans l’élaboration de politiques et l’application de lois environnementales et foncières afin d’améliorer le cadre juridique de la gouvernance des ressources naturelles.

Les États-Unis sont aux côtés de Madagascar comme “mpirahalahy mianala” pour aider à sauvegarder la biodiversité unique du pays. Depuis 2013, l’USAID a engagé plus de 60 millions de dollars pour promouvoir la durabilité, améliorer les moyens de subsistance des communautés, soutenir la gouvernance des ressources naturelles, mettre fin au trafic d’espèces sauvages et protéger les forêts de l’exploitation illégale.