Les émissions interdites de nouveau autorisées sous réserve du strict respect de la lettre d’engagement des médias concernés

27 Apr 2021

Suite à la rencontre entre la ministre de la Communication et les médias privés concernés par la décision interministérielle du 22 avril, une nouvelle décision intervient le 26 avril 2020.

Cette décision soutient que quel que soit leur support, les émissions radiophoniques et audiovisuelles comportant des interventions susceptible de troubler l’ordre et la sécurité publics , nuire à l’unité nationale ou inciter à une désobéissance civile sont et demeurent interdites pour toute la durée de l’état d’urgence sanitaire.

Les stations radios et télévisions susvisées sont autorisées à reprendre la diffusion de leurs émissions sous réserve du strict respect de leur lettre d’engagement déposée auprès du Ministère en charge de la Communication. Lalatiana Andriatongarivo a d’ailleurs précisé lors de sa rencontre avec les médias privés hier que ces derniers sont tenus respecter les textes en vigueur et la loi fondamentale.

La décision du 22 avril 2021 a suscité la polémique sur les réseaux sociaux et a conduit l’Ordre des Journalistes de Madagascar, les organisations de la société civile, et l’opposition à hausser le ton. Si l’opposition et des stations proches de l’opposition ont déclaré qu’ils porteraient l’affaire au niveau du Conseil d’Etat, l’OJM et les OSC ont déclaré dans un communiqué conjoint que l’urgence sanitaire n’est pas un motif pour étouffer les voix discordantes, les acteurs ayant des opinions/avis différents de ceux du pouvoir et restreindre la liberté d’expression. “Cela ne fera que fragiliser la lutte contre la COVID19 et mettre en péril la démocratie, fondement de la République de Madagascar” ont-ils souligné. L’OJM et les OSC ont exigé l’annulation de la décision du 22 avril 2021 pour laisser les médias travailler en toute quiétude, et les citoyens exprimer leurs idées et prendre connaissance d’autres opinions.

Lors de la rencontre avec les responsables des médias touchés par la décision interministérielle sortie le 22 avril dernier, le ministre de la Communication et de Culture, Lalatiana Andriatongarivo, a souligné que l’Etat n’a nullement l’intention de faire obstruction à la presse. D’après elle, c’est l’urgence sanitaire qui prévaut qui a conduit à cette décision, conformément à la Constitution et aux textes en vigueur.

 

Méira