Les dons de la Banque Mondiale débloqués à hauteur de 356,6 milliards Ariary

25 Oct 2019

La revue semestrielle du Comité monétaire de la Banque Centrale de Madagascar (BFM), qui s’est tenue ce jour, a été axée sur l’analyse de l’évolution récente de la conjoncture économique et sur les perspectives pour les prochains mois. Le point a ainsi été fait, notamment, sur l’inflation sous-jacente qui a progressé de 7,1% entre août 2018 et aoùt 2019. Par ailleurs, les « dons programmes » émanant de la Banque mondiale ont été débloqués à hauteur de 356,6 milliards d’ariary.

En ce qui concerne le taux d’inflation, les notes de la Banque Centrale de Madagascar (BFM) indiquent qu’à fin août 2019, le taux d’inflation, en glissement annuel, a été de 5,5 %, contre 8,8 % à la même date en 2018, expliqué en partie par la faible évolution du prix du riz, (+1,8 % en 2019, contre +18,9 % en 2018), à la suite d’une meilleure récolte.

Le prix de l’énergie, quant à lui, a très peu varié en 2019, avec une diminution de 0,7 %, après une hausse de 6,0 % en 2018, attribuable, entre autres, au maintien des prix à la pompe en vigueur depuis le début de l’année 2019 et à la diminution du prix de baril sur le marché international. L’inflation sous-jacente, calculée en excluant du panier de consommation le riz et l’énergie, a progressé de 7,1 %, entre août 2018 et août 2019, contre 6,6 % un an plus tôt.

Par ailleurs, au cours des sept premiers mois, le solde des Opérations globales du Trésor (OGT) a été excédentaire de 0,5 pour cent du PIB, attribuable à la progression des recettes fiscales, et surtout au ralentissement de l’exécution des dépenses. De même, les « dons programmes » émanant de la Banque mondiale ont été débloqués à hauteur de 356,6 milliards d’ariary, mais n’ont pas encore été utilisés. Le faible taux d’engagement des dépenses en capital, s’élevant seulement à 23,6 % à fin juillet, s’explique notamment par le retard dans le processus de passation de marché selon la BFM.

En ce qui concerne le financement, des « prêts projets » ont été débloqués, tandis que l’Etat a eu recours au financement des banques par l’émission de bons du Trésor Fihary. Compte tenu de la faiblesse des dépenses, les dépôts du Trésor auprès de BFM ont fortement augmenté, permettant à l’Etat de procéder au règlement des avances statutaires pour 212,3 milliards d’ariary.

Au rayon des perspectives, le Comité monétaire de la Banque Centrale de Madagascar estime que jusqu’à la fin du premier trimestre 2020, les incertitudes et les tensions commerciales au niveau mondial vont encore peser sur les résultats des exportations du pays, notamment sur les produits miniers et les exportations de la Zone franche. La concurrence des autres pays producteurs de vanille pourrait tirer le prix à la baisse, ce qui réduirait les exportations. Les exportations de girofle devraient reprendre après avoir traversé un cycle de baisse, selon les prévisions.

En ce qui concerne les finances publiques, le rythme des dépenses va s’accélérer annonce la Banque Centrale de Madagascar, notamment celui des dépenses en capital. Comme prévu dans la Loi des finances rectificatives, le solde redeviendrait ainsi déficitaire à fin 2019.