L’entreprise sociale au centre de la conférence donnée par Jacopo Sforzi
Le centre Arrupe à Faravohitra a accueilli une conférence autour des entreprises sociales ce 7 décembre. Conférence donnée par le chercheur Jacopo Sforzi, et qui a pour ambition de faire la lumière sur les différentes responsabilités et aspirations d’une entreprise sociale, notamment à Madagascar.
Jacopo Sforzi, chercheur de l’organisation « European Research For Cooperative and Social Enterprise » (Eurice), a partagé son expérience autour de la conception d’une entreprise sociale, auprès d’une assistance d’une vingtaine de personnes au centre Arrupe à Faravohitra, Antananarivo.
La conférence a été organisée par le projet Entrepreneuriat pour le tourisme responsable (EnTOURée). Un projet mené par 3 organisations dans 3 pays qui sont : ONG TAMAT (Italie), ONG D’Antilles et D’ailleurs (Martinique) et ONG C-For-C (Madagascar). Le projet est co-financé par ERASMUS + de l’Union Européenne
« La question qui doit se poser en fait, ce n’est pas, devrais-je ou non faire du profit ; la bonne question serait plutôt comment utilisons-nous notre profit » explique Jacopo Sforzi, qui rappelle que lorsqu’on pense entreprise sociale, c’est la partie sociale que l’on retient en premier. « Nous savons tout de suite que nous devons penser à l’aspect social de notre action dans l’entreprise. Il faut par contre noter que, une entreprise sociale soit d’abord une entreprise, donc il est important de penser à la partie business et profit » estime-t-il.
L’émergence de l’entreprise sociale prend son point de départ en Europe dans les années 1970, à la suite d’un constat : le gouvernement seul ne peut subvenir au besoin de la population. Différentes structures se sont alors mobilisées afin de s’attaquer aux problématiques sociaux. Ainsi, quand le gouvernement n’est pas capable de combler le besoin de la population en entier, un partenariat peut se faire avec le secteur privé pour combler ces besoins.
A Madagascar, aucune loi spécifique ne régit l’entreprise sociale alors que beaucoup d’initiative surtout de jeunes entrepreneurs copient ce modèle de business pour adresser les problèmes de la communauté. Les initiatives partent du principe que le gouvernement seul ne peut tout faire pour résoudre les différents problèmes de la société. Une pérennisation des initiatives de ces jeunes devrait faire l’objet d’une sérieuse réflexion, tout comme la structuration à Madagascar.
C’est dans ce contexte que l’ONG C-For-C travaille pour sensibiliser les jeunes à aller dans le sens de l’entreprise quand il s’agit d’entreprendre afin que l’entreprise apporte une valeur ajouté dans la société. Autre l’objectif de C for C, sensibiliser et mettre les initiatives des jeunes comme partie prenante d’un plaidoyer sur la nécessité de structurer les entreprises sociales à Madagascar.
Une des problématiques rencontrées à Madagascar est la mobilisation des ressources naturelle, la structuration de l’entreprise sociale, ainsi que la sensibilisation des jeunes pour travailler selon les principes de l’entreprise sociale. Il s’agit pourtant d’une piste de solution pour maîtriser les ressources naturelles de la Grande île. Ce qui pourrait faire profiter aux communautés les profits de l’exploitation, mais également d’assurer une action de restauration après exploitation afin d’assurer une infinité de ressource.