L’économie mondiale est mal en point

17 Apr 2023

L’inflation ne se fait pas uniquement ressentir à Madagascar ou dans les pays en voie de développement. Les pays avancés subissent également des difficultés financières. Tout le monde se plaint de la cherté de la vie. Bien que, dans les pays avancés, l’inflation ait diminué sous l’effet des hausses de taux d’intérêt des banques centrales, et de la baisse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, les pressions sur les prix se révèlent tenaces, en raison des marchés du travail qui se retrouvent sous tension dans un certain nombre de pays.

Selon un document publié par le Fonds Monétaire International (FMI), des études montrent que la croissance économique du monde présente une certaine difficulté. Les pays avancés devraient connaître un ralentissement particulièrement marqué de leur activité économique, avec un taux de croissance chutant de 2,7 % en 2022 à 1,3 % en 2023. Dans un autre scénario plausible avec une amplification des tensions sur le secteur financier, la croissance mondiale chute aux alentours de 2,5 % en 2023, soit le taux le plus faible depuis le ralentissement de l’économie mondiale en 2001, si l’on excepte le début de la crise de la COVID-19 en 2020 et la période de la crise financière mondiale de 2009, dans les pays avancés, la croissance passe sous la barre de 1 %. Ces perspectives s’expliquent par le déploiement de mesures rigoureuses nécessaires pour enrayer l’inflation, les répercussions de la récente détérioration des conditions financières, la poursuite de la guerre en Ukraine et une fragmentation géoéconomique croissante. L’inflation globale mondiale devrait chuter de 8,7 % en 2022 à 7 % en 2023 sous l’effet de la baisse des prix des produits de base, mais l’inflation sous-jacente, hors alimentation et énergie, diminue plus lentement.

Le FMI apporte toutefois des recommandations pour tenter de lutter, au pire de stabiliser, ces tendances baissantes de l’économie mondiale. « Les décideurs doivent se livrer à des exercices d’équilibriste pour améliorer les perspectives tout en atténuant les risques. Les banques centrales doivent rester fidèles à leur politique plus restrictive destinée à contrer l’inflation, tout en se tenant prêtes, si les circonstances l’exigent, à s’adapter et à utiliser toute la panoplie de leurs instruments, notamment pour répondre aux préoccupations autour de la stabilité financière. Les autorités budgétaires doivent quant à elles épauler les mesures déployées par les autorités monétaires et financières pour ramener l’inflation à son niveau cible tout en préservant la stabilité financière » indique-t-on dans le document.

Loïc Raveloson