Le renouvellement des membres de la CENI est effectif

19 Nov 2021

La Présidence de la République vient de promulguer le décret portant confirmation des deux derniers membres de la Commission électorale nationale. Il s’agit de Dama Andrianarisedo Retaf Arsène, qui représente le Président de la République, ainsi que de Tiana Ifanomezantsoa Randrianarivonantoanina, qui a été élu par la Cour Suprême pour la représenter au sein de la Commission.

Le renouvellement des membres de la CENI est ainsi effectif. Mis à part les deux derniers membres qui viennent d’être confirmés, la société civile dispose  au sein de la Commission de deux représentants, l’Ordre des avocats, l’Assemblée nationale, le Sénat, la Haute Cour Constitutionnelle et l’Ordre des journalistes ont chacun un représentant. Il s’agit respectivement de Jacques Michael Ravalitera, Andoniaina Andriamalazaray, Guy Georges Razafindraibe Jeannot, Houssene Abdallah, Laza Rabary Razafimamonjy, Roger Marc Fidimiafy et Soava Andriamarotafika.

Les membres de la formation permanente de la Commission Électorale Nationale Indépendante ont un mandat de six ans non renouvelable. Ils sont confrontés à plusieurs défis pour une gestion des élections crédible. Dans leur rapport de fin de mandat, les membres de l’ancienne formation dirigée par Me Hery Rakotomanana a émis des suggestions afin d’améliorer l’organisation des élections, dont l’amélioration du cadre juridique des élections, l’élaboration d’un code électoral regroupant à travers un seul texte l’ensemble des règles régissant les processus électoraux, ou encore l’adoption d’un enregistrement biométrique des électeurs. En effet, lors des dernières élections, la  CENI a fait l’objet de vives critiques et a été remise en cause en raison de certaines défaillances au niveau des textes et au niveau de la liste électorale.

Lors du dialogue politique entre Madagascar et l’Union européenne qui s’est tenu ce vendredi 19 novembre 2021, il a été suggéré concernant la Haute Cour Constitutionnelle et la Commission électorale nationale indépendante de privilégier les échanges d’expériences avec les institutions similaires étrangères pour partager les bonnes pratiques, le renforcement de capacités des acteurs à tous les niveaux et de leurs moyens. L’objectif étant d’assurer une plus grande transparence et de professionnalisme dans l’exercice de leurs missions. Par ailleurs, pour ne pas laisser place aux querelles partisanes et politiques, il est également temps privilégier la stabilité des normes juridiques, a-t-on convenu.

Pour rappel, la prochaine course à la magistrature suprême devrait se tenir en 2023.

 

Méira