Le processus de sélection du premier DG de l’ARAI sera bientôt lancé, selon le CSI

4 Oct 2021

La mise en place de l’Agence de Recouvrement des Avoirs Illicites (ARAI) boucle la boucle des structures à opérationnaliser pour lutter efficacement contre la corruption à Madagascar et renforce l’effet dissuasif de la sanction pénale tout en rendant justice. L’opérationnalisation de cette cinquième structure du Système anticorruption à Madagascar est en effet indispensable pour définitivement s’attaquer aux biens mal acquis des corrupteurs et des corrompus. Le décret portant création de l’ARAI a été adoptée en Conseil des ministres le 29 septembre dernier. Il entérine les dispositions de l’article 27 de l’’ordonnance n°2019-015 du 15 juillet 2019 relative au recouvrement des avoirs illicites et renforce l’effet dissuasif de la sanction pénale tout en rendant justice.

Le recrutement du Directeur général de l’ARAI est lancé dans le mois qui suit l’adoption du décret. Le Comité pour la Sauvegarde de l’intégrité (CSI) va constituer un comité ad hoc pour le recrutement du DG dont le mandat est de 5 ans renouvelable.

La procédure de recrutement est similaire à celui des recrutements des DG respectifs du Bureau indépendant anticorruption et du Service des renseignements financiers et débutera dans les jours qui viennent, indique le Président du CSI, Sahondra Rabenarivo. Un appel à candidature sera lancé et au bout de 30 jours, le comité ad hoc du CSI s’attèlera à la sélection de trois profils qu’il proposera par la suite  au Président de la République qui nommera le Directeur Général par Décret pris en Conseil des Ministres.

Plusieurs mois d’étude et de consultation au niveau de la Commission de Réforme du Système Pénal au cours de différentes réunions ayant vu la participation des représentants du Ministère de la Justice, du Ministère de l’Economie et des Finances, de l’Ordre des Avocats, du Comité pour la Sauvegarde de l’intégrité (CSI), du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), du Service de Renseignements Financiers (SAMIFIN) ainsi que des Pôles anti-corruption (PAC) ont été menés avant l’adoption de ce décret qui porte sur sur la création, la composition, et les modalités d’organisation et de fonctionnement de l’Agence de Recouvrement des Avoirs Illicites dénommée ARAI. L’ARAI devrait permettre de se focaliser sur l’aspect économique des problèmes de corruption dont le blanchiment d’argent et les flux financiers illicites en s’assurant de recouvrer tous les avoirs illicites qui en découlent au profit de l’Etat, explique-t-on.

 

Méira