Le premier Bureau d’Information sur le Crédit (BIC) à Madagascar voit le jour

19 Feb 2020

Banky Foiben’i Madagasikara (BFM) et le Group CRIF ont annoncé ce 19 février le lancement du premier Bureau d’Information sur le Crédit à Madagascar, BIC, à l’occasion de l’atelier qui s’est tenu à l’Hôtel Colbert, en présence du Gouverneur de Banky Foiben’i Madagasikara (BFM) et des Country Manager de la Banque Mondiale à Madagascar et de la Société Financière Internationale (IFC), groupe de la Banque Mondiale.

« Le service BIC ainsi que le deuxième service lancé par le CRIF Madagascar dans le pays, le scoring psychométrique, ouvrent les portes au processus de digitalisation du monde financier malgache en collaborant au soutien de l’inclusion financière du pays. Comme observé dans d’autres pays, ils peuvent aussi orienter le marché vers une réduction des taux d’intérêt pour les emprunteurs, et une réduction des coûts d’émission de prêts pour les Etablissements de Crédits », a déclaré Henri Edmond Rabarijohn, Gouverneur de la Banque Centrale de Madagascar.

En 2016, Banky Foiben’i Madagasikara (BFM) s’est engagée à améliorer l’infrastructure de partage de données sur le crédit à Madagascar afin de disposer d’un système national de partage de données de crédit privé, moderne, complet, non-fragmenté, basé sur les meilleurs standards internationaux, et sur un cadre légal avancé, spécifique en vue de favoriser l’inclusion financière en réduisant le coût du crédit. Pour y arriver, une feuille de route a été élaborée avec l’appui de l’IFC, groupe de la Banque Mondiale. Un accord de coopération a été signé entre BFM et cette dernière en avril 2017 pour la mise en place d’un BIC à Madagascar afin de renforcer l’information sur le crédit. Un appel d’offres international a été lancé par BFM et le groupe CRIF a été sélectionné en raison de son expérience confirmée dans la fourniture de solutions similaires dans le monde et de services à valeur ajoutée pour les banques et les institutions financières en Europe, en Asie, en Afrique et en Amérique.

« Nous sommes fiers d’avoir été choisi par BFM, et nous célébrons aujourd’hui le démarrage de ce projet à long terme. Grâce à la plateforme technologique avancée de CRIF, capable de traiter les données positives et négatives provenant des établissements de crédits et des entités non bancaires, nous aiderons Madagascar à développer le marché local du crédit, permettant ainsi aux consommateurs de bénéficier du processus d’évaluation et d’octroi plus efficace et plus rapide basé sur le rapport de solvabilité », souligne Davide Michele Meo, Directeur des ventes et des marchés internationaux chez CRIF Spa.

Développé en collaboration avec BFM et l’IFC, groupe de la Banque Mondiale , le BIC est supervisé par BFM pour assurer la collecte de données disponibles sur les antécédents de crédit ou de paiement d’un emprunteur, auprès des établissements de crédit, des sources publiques et des grands facturiers, aux fins de leur traitement. Le système de plateforme du BIC a été développé avec l’implication des principaux établissements de crédit malgaches qui ont joué un rôle clé en contribuant activement à la création d’une plateforme sur mesure pour le pays.

L’engagement et la participation de toutes les parties prenantes dans ce projet à long terme ont été et seront fondamentaux pour le développement des services à valeur ajoutée, lesquels contribueront encore à l’amélioration de l’accès au crédit et au développement du pays.

Dans la cadre du lancement de l’opérationnalisation du BIC, CRIF MADAGASCAR lancera aussi un service de scoring psychométrique, lequel a pour objectif d’accroître l’inclusion financière de la population rurale. Tous ces outils sont des instruments formels qui donneront la possibilité d’accéder au crédit en contrôlant le risque ; de suivre dans le temps le risque de crédit des clients (qui pourrait changer au fil du temps) : de synthétiser le risque de chaque client ; de réduire le risque de surendettement ; et tout particulièrement grâce au scoring psychométrique, il sera possible d’offrir à toute la population, mais surtout à la population rurale, tranche exclue financièrement jusqu’à présent, une évaluation alternative dans le but de lui permettre l’accès au crédit.