Le Parlement convoqué en session extraordinaire
A Madagascar, le Parlement entre en session extraordinaire à partir de ce jeudi 20 décembre 2018.
La convocation du Sénat et de l’Assemblée nationale en session extraordinaire a été prise en conseil des ministres le 17 décembre dernier, afin de permettre l’adoption des projets de loi sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, et sur le recouvrement et l’affectation des avoirs illicites.
A défaut de ces lois, Madagascar risque de figurer dans la liste des pays à risque du Groupe d’Action financière internationale. Le fait de figurer dans la liste grise du GAFI écornera l’image du pays en matière d’investissements. De plus, toutes transactions financières avec Madagascar seront soumises à des contrôles supplémentaires, entraînant des frais additionnels pour les opérateurs en import-export. Ce qui aura des conséquences sur les prix des produits importés, dont le pétrole.
Du côté de l’Assemblée nationale, le Président Jean Max Rakotomamonjy a expliqué que c’est le manque de temps, compte tenu de la coïncidence de la session ordinaire avec la campagne électorale qui a empêché l’adoption du projet de loi sur le recouvrement et l’affectation des avoirs illicites.
Ce projet de loi établit des mesures complémentaires dans le cadre de la lutte contre la corruption. Il s’agit entre autres de la confiscation des biens mal acquis avant le jugement.
Le Directeur général des renseignements financiers, Lamina Boto Tsara Dia, réitère que la lutte contre la corruption est boiteuse sans un recouvrement des avoirs illicites résultant de la corruption, du blanchiment ou des activités liées au financement du terrorisme et au crime international organisé.
ZHN