Le nouveau représentant du FAO entend élargir les champs d’actions à Madagascar

9 Oct 2020

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) renforce sa coopération à Madagascar face à la crise causée par la COVID-19. La pandémie a plus que jamais révélé l’importance d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays.

Le nouveau Représentant de la FAO à Madagascar, aux Comores, à Maurice et aux Seychelles a été reçu en audience par SEM Tehindrazanarivelo Djacoba, Ministre des Affaires Etrangères pour présenter ses lettres de créances ce matin.

Mbuli Charles BOLIKO, ressortissant de la République démocratique du Congo, est titulaire d’un PhD en développement international de l’Université de Nagoya au Japon, d’un diplôme d’études avancées en gestion stratégique du capital humain de l’Université de Genève en Suisse, et d’une maîtrise ès sciences en psychologie industrielle de l’Université de Kisangani en République démocratique du Congo.

Après une carrière dans les hautes instances de l’Etat dans son pays d’origine et une période d’études et d’enseignement à l’Université de Nagoya au Japon, il a rejoint le Siège de la FAO à Rome en 1997 à la Division des ressources humaines. De 1998 à 2003, il a été chargé de liaison au Bureau de liaison de la FAO avec les Nations Unies à New York, où il était en charge des questions de politique macro-économique, de l’aide humanitaire et de la gestion des ressources humaines. En 2003, il a rejoint le Bureau du Directeur général en tant qu’Attaché de cabinet, puis est devenu Attaché de cabinet principal en 2008. De 2009 à 2013, il a été chef du Service du recrutement et des affectations à la Division des ressources humaines au Siège de la FAO. En 2013, il a été nommé Directeur du Bureau de liaison de la FAO au Japon, où il a largement contribué à améliorer la visibilité de la FAO ainsi que la collaboration avec les acteurs publics, privés et non étatiques. Son parcours sur quatre continents différents l’a amené à Madagascar en tant que Représentant de la FAO.

Elargir le champ d’actions et améliorer la vision

La FAO poursuivra la mise en œuvre du cadre de programmation pays (CPP) 2018-2021 conjointement préparé par plusieurs ministères du gouvernement pour exploiter les avantages comparatifs de la FAO et bénéficier de son expertise internationale. Ce document resté flexible intègre actuellement l’appui de la FAO au programme de relance du secteur Agricole à Madagascar post-COVID. L’ensemble des interventions menées renforceront cet aspect de réponse à la COVID-19.

En effet, les mesures pour maîtriser de nouvelles flambées du virus perturbent les chaînes d’approvisionnement alimentaire. Les restrictions de circulation et le confinement ont ralenti les récoltes, et le transport des aliments. Les pertes et le gaspillage alimentaires sont en hausse, alors que les agriculteurs ont recours au dumping des aliments périssables. La flambée du chômage, les pertes de revenus et la hausse des prix des aliments mettent en péril l’accès à l’alimentation. Les petits exploitants et leurs familles, ainsi que les travailleurs dans tous les secteurs alimentaires et ceux qui vivent dans un contexte économique dépendant des denrées et du tourisme, sont particulièrement vulnérables. L’urgence de la pandémie se fait également ressentir dans la menace qu’elle représente pour les crises existantes, comme les catastrophes naturelles, le changement climatique, les ravageurs et les invasions. Celles-ci déstabilisent déjà les systèmes alimentaires du pays.

La FAO, étant une des premières agences spécialisées de l’ONU créées après la guerre, célèbre ses 75 ans vendredi prochain, le 16 octobre 2020 : Journée mondiale de l’alimentation. Elle priorise l’approche « reconstruire en mieux » « Agir pour l’Avenir », et renforce son soutien à ses pays membres notamment à travers les statistiques Agricoles et alimentaires, l’inclusion économique et la protection sociale, les normes de commerce et de sécurité alimentaire, le renforcement de la résilience des petits exploitants Agricoles, la prévention face aux crises (sanitaires, climatiques, zoonotiques, etc.), et l’amélioration des systèmes alimentaires.