Le ministère de la Santé publique ne délivre aucune autorisation d’ouverture d’un centre de formation en médecine traditionnelle

27 Feb 2023

Face à certaines dérives dans l’exercice de la médecine traditionnelle et alternative, le ministère de la Santé publique rappelle que toute forme directe ou indirecte de publicité, toute annonce, communication, émission ou réclame à caractère mercantile relatives aux remèdes traditionnels améliorés, ainsi que toute campagne d’information médiatisée ou non, ayant pour but de faire connaitre le praticien et l’établissement de soins en médecine traditionnelle et alternative sont interdites.

En outre, l’utilisation de matériels réservés à l’usage des médecins, l’utilisation de matériels non éprouvés scientifiquement comme le Bioscan, l’établissement de diagnostic par usage de terminologie ou argot de la médecine conventionnelle, l’utilisation des produits chimiques préparés ou classés « pharmaceutiques » et hors de la pharmacopée, l’utilisation du titre de professionnels de santé « Docteur – Professeur – Sage femme … », sont interdits en matière de santé.

A rappeler également que l’exercice de la médecine traditionnelle et l’ouverture d’un cabinet de soins ou de centre de formation en santé nécessitent une autorisation délivrée par le ministère de la Santé publique. Toutefois, le ministère de la Santé publique souligne qu’il ne délivre aucune autorisation d’ouverture de centre de formation en médecine traditionnelle. En effet, les connaissances en matière de médecine traditionnelle se transmettent de manière générationnelle et ne sont nullement acquises grâce à des formations, selon le ministère.

D’après toujours le ministère de la Santé publique, seuls les cabinets ayant une autorisation régulière délivrée par ce département ont le droit de poser le panneau de signalisation et la plaque indicateur dont les dimensions respectives sont de 50 cm x 50 cm pour le panneau, et de 50 cm x 30 cm pour la plaque. Le ministère de rappeler, en outre, qu’il est interdit d’y afficher le nom, le prénom, la dénomination, le numéro de l’autorisation, le numéro de l’ANTM ainsi que toute qualification dans le code de la santé ainsi que les horaires de travail.

A noter que le non-respect des dispositions des textes législatifs et réglementaires en vigueur en matière d’exercice de la médecine traditionnelle expose les auteurs des transgressions à des sanctions administratives, dont le retrait de l’autorisation, la fermeture du cabinet de soins ou de centre de formation, ce en plus des poursuites judiciaires qui seront engagées par le ministère de la Santé publique.

Irina