Le mariage des enfants persiste à Madagascar

25 Aug 2023

Le 22 août dernier, une délégation de l’Union Africaine a entamé des discussions avec des parlementaires au sein de l’Assemblée Nationale. Sous la présidence de Masy Goulamaly, Présidente de la Commission Genre et Développement, cette rencontre a été dédiée à un sujet vital, le mariage des enfants.

Malgré les progrès accomplis, le fléau du mariage des enfants persiste à Madagascar, où de jeunes âmes sont encore contraintes à l’union avant l’âge de 18 ans. Les discussions ont ainsi porté sur la nécessité de revoir cette pratique, jugée préjudiciable au bien-être et au développement des jeunes. Les parlementaires et les représentants de l’Union Africaine ont passé en revue les lois existantes et ont exploré les diverses améliorations qui pourraient être instaurées par le Parlement pour s’attaquer à cette problématique complexe.

Lors de la réunion, les participants ont souligné l’urgence de traiter cette question en vue de préserver les droits fondamentaux des enfants et de créer un environnement propice à leur épanouissement. Ils ont a également mis en lumière l’engagement continu de Madagascar envers les objectifs de l’Union Africaine visant à mettre fin au mariage des enfants sur le continent.

À Madagascar, 2 filles sur 5 se marient ou entrent en union conjugale avant l’âge de 18 ans.

Les données du recensement général de la population (RGPH3) indiquent que 452 022 filles de 12-19 ans sont mariées dont 21 010 âgées entre 12 et 14 ans. L’âge moyen au premier mariage des filles est de 15,9 ans. D’après toujours les statistiques, 46% des filles malgaches sont mariées avant 18 ans.

Madagascar figure parmi les 20 pays au monde avec la plus forte prévalence de mariage précoce.

Chaque mariage d’enfant écourte une enfance, alerte l’Unicef Madagascar. En plus de porter un coup d’arrêt aux espoirs et aux rêves des jeunes filles, il freine les efforts de lutte contre la pauvreté, de même que la réalisation des objectifs de croissance économique et d’équité. Cela a un impact sur l’éducation et la santé des jeunes et de leurs propres enfants, et particulièrement pour les femmes mariées à un âge précoce, sur leur aptitude à gagner leur vie, indique-t-on.