Le Japon octroie 1,6 million USD au PAM pour prévenir la malnutrition chronique à Amboasary

11 Nov 2021

1,6 million de dollars. C’est le montant de la contribution financière accordée par le Japon au Programme Alimentaire Mondial (PAM), dans le cadre des actions de prévention de la malnutrition chronique dans le district d’Amboasary, au Sud de Madagascar. Une aide octroyée à travers l’agence japonaise de coopération internationale (JICA).

Plus de 11.000 enfants de 6 à 23 mois ainsi que 10.000 femmes enceintes et allaitantes vont pouvoir être soutenus grâce à ce financement japonais. Cinq communes du district d’Amboasary sont concernés par ces actions, à travers l’approche “Miaro”. Il s’agit de Behara, Ifotaka, Sampona, Tanandava et Berano.

Pasqualina Disirio, représentante résidente du PAM à Madagascar, a exprimé sa reconnaissance à la JICA pour ce soutien, en soulignant notamment que cette contribution financière arrive à un moment où la situation nutritionnelle des familles vulnérables dans le sud de Madagascar demeure inquiétante. “La période de soudure a démarré, alors que les pluies se font attendre” rappelle-t-elle.

L’objectif de l’approche “Miaro” est de prévenir la malnutrition chronique en proposant un ensemble d’interventions axées sur les mille premiers jours de la vie de l’enfant, aussi appelé “fenêtre d’opportunité”. Les enfants ainsi que les femmes enceintes allaitantes bénéficient alors d’une distribution d’aliments nutritionnels spécialisés.

Dans le cadre de ces interventions, des jardins potagers sont mis en place afin de produire des aliments nutritifs et diversifiés, et générer des revenus supplémentaires. L’accent est également mis sur la communication afin d’impulser le changement social et de comportement sur des éléments clés en nutrition.

A Madagascar, 42% des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique (MICS 2018), faisant de la Grande île le dixième pays le plus touché dans le monde. La malnutrition y est essentiellement causée par plusieurs facteurs tels que l’insécurité alimentaire, des pratiques nutritionnelles inadéquates, un accès limité aux services de santé, d’hygiène et d’assainissement. Selon les experts, elle est désormais accentuée par les conséquences de la pandémie de COVID-19 et de la sècheresse.

Par ailleurs, la JICA ne se limitera pas dans le futur à l’aide humanitaire. Elle est actuellement en pleine transition pour pouvoir capitaliser les acquis à travers les outils qui ont été développés par le projet d’amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition (PASAN), afin d’augmenter la part de la nutrition sensitive dans la lutte contre la malnutrition. L’intervention du PASAN touche les domaines de la nutrition, de l’agriculture, de la santé et du wash.

La part de la nutrition sensitive est seulement de 20% par rapport à la nutrition spécifique qui occupe 80% des activités menées dans le pays” a précisé Kaori Tanaka, représentante résidente de la JICA à Madagascar.

La JICA et le PAM travaillent déjà main dans la main dans le cadre de la mise en oeuvre des cantines scolaires dans la région Fitovinany, et de nutrition dans la région Amoron’I Mania.

Mika Ramionona