Le gouvernement cherche à maximiser les impacts des initiatives portées par la diaspora pour le développement socio-économique du pays

En 2023, les transferts monétaires de la diaspora malagasy ont atteint 417,7 millions de dollars, représentant 2,6% du PIB selon la Banky Foiben’i Madagasikara. Les remittances de la diaspora constituent une source de soutien indispensable pour de nombreuses familles et pour le développement du pays. Raison pour laquelle le gouvernement travaille avec ses partenaires à maximiser les impacts des initiatives portées par la diaspora pour le développement socio-économique de Madagascar.

Alors que le nombre de migrants internationaux en provenance de Madagascar est en constante augmentation, un accroissement des transferts monétaires des Malgaches de l’étranger a été observé ces dernières années. Estimés à 4 millions de dollars US en 1990, ces transferts formels atteignent 327 millions en 2015, puis 543,1 millions de dollars en 2020, un record alimenté par la solidarité de la diaspora envers leurs proches confrontés aux conséquences du Covid-19. D’après la Banky foiben’i Madagasikara, les transferts monétaires de la diaspora malagasy ont atteint 417,7 millions de dollars, représentant 2,6% du PIB . Bien qu’en légère baisse par rapport aux années précédentes, ces fonds constituent une source de soutien indispensable pour de nombreuses familles et pour le développement du pays , souligne le ministère des Affaires étrangères. En effet, beaucoup utilisent ces fonds pour lancer ou développer des petites entreprises, générant ainsi des emplois et des opportunités économiques.

Le gouvernement malagasy, avec la Banque centrale et des partenaires comme l’AFD travaillent actuellement à maximiser l’impact de ces fonds de la diaspora. La mise en place de politiques incitatives qui permettront de les canaliser vers des projets structurants constitue un défi. D’après le ministère des Affaires étrangères, la formalisation des transferts informels et la réduction des coûts de transaction figurent entre autres parmi les actions visant à rendre ces flux financiers plus accessibles et plus efficaces.

Tenant compte du potentiel de la diaspora en termes de contribution au développement socio-économique du pays, les autorités, rappelons-le, ont élaboré une réponse politique et institutionnelle ambitieuse, par l’adoption en 2021 d’une Lettre de Politique Nationale d’Engagement de la Diaspora malagasy (LPNED). Le projet TADY financé par l’AFD appuie la LPNED en établissant des cadres favorables à la mobilisation de la diaspora pour le développement socio-économique de Madagascar. Et ce, à travers un volet assistance technique, permettant notamment de renforcer le réseau diplomatique et consulaire dans les territoires d’implantation de la diaspora malagasy. Le volet développement social du projet mobilise les jeunes volontaires issus de la diaspora pour des missions d’intérêt général sur l’ensemble du territoire malgache. Une facilité de co-financement permettra de concrétiser des partenariats associant acteurs de la diaspora et acteurs locaux autour de projets d’investissements productifs. Enfin, un dispositif de développement des connaissances (volet recherches) produira des études qualitatives portant sur la composition, les modes d’engagement et les liens entretenus pas la diaspora malagasy avec les territoires d’origine.