Le CFM attend ses nouveaux membres

7 Mar 2023

Le mandat des membres du Conseil du Fampihavanana Malagasy (CFM) a expiré le 13 septembre 2022. Les nouveaux membres de cette institution ne sont pas encore connus à ce jour. Aux termes de son mandat, l’institution doit produire un rapport d’activité final qui retrace tous les travaux exécutés. Selon le président du CFM, Alphonse Maka, prôner le « Fihavanana » et engager la réconciliation auprès de différentes entités n’est pas une chose facile. Mais la réconciliation nationale ne s’arrête pas seulement à la politique. « Quand on parle de réconciliation nationale, les gens pensent uniquement à la politique. Pourtant, ce n’est que la partie visible de l’iceberg » a-t-il déclaré lors d’un entretien accordé à Orange actu Madagascar.

L’une des faiblesses constatées du CFM dès sa première année de travail en 2017, est l’ignorance de la population de l’existence de cette institution. « Nous sommes une structure émergente. Nous avons passé la première année de notre mandat à expliquer ce que l’on fait. Mais quand les gens comprennent enfin le vrai travail du CFM, on nous demande même de mettre en place des antennes dans certaines localités de Madagascar pour les aider à régler des soucis quotidiens récurrents » a-t-il expliqué.

Le CFM travaille sur plusieurs domaines. «Le Fihavanana est un instrument de paix. Il est vrai que la situation politique qui prévaut est propice à une éventuelle crise et qu’il faut empêcher que cela arrive. Mais la crise peut aussi être d’une autre nature, à savoir : historique ou culturelle » a-t-il expliqué. Alphonse Maka fait notamment allusion à la réconciliation entre la population d’un village à Ambalavao avec le peuple Merina, à laquelle le CFM a participé.

Les travaux les plus importants du CFM sont notamment : la production d’un plan de réconciliation nationale, la mise en place d’une plateforme de dialogue et de concertation nationale, la réconciliation historique à Ambalavao, le cadrage du Dina dans l’Anosy et l’intégration du « Fihavanana » comme patrimoine immatériel de l’humanité. « Malheureusement, ce dernier point n’a pas été concluant à cause de quelques démarches administratives » déplore le président du CFM.

Depuis le 13 septembre 2022, le personnel du Conseil du Fampihavanana Malagasy ne s’occupe que des affaires courantes. Alphonse Maka espère néanmoins la continuité des travaux que lui et son équipe avaient déjà commencés.

Loïc Raveloson

Photo : CFM