La réponse humanitaire est menacée par le manque de financement des opérations héliportées à Madagascar

4 May 2023

Le Programme Alimentaire Mondial risque de devoir interrompre le transport des aides humanitaires vers le sud est de Madagascar via l’hélicoptère, par manque de financements pour assurer la continuité des services de celui-ci. 1 million USD est urgemment requis.

“L’UNHAS est plus qu’un service aérien, c’est une bouée de sauvetage”, déclare Pasqualina Di Sirio, directrice nationale du PAM à Madagascar. “Nous avons besoin de fonds de toute urgence pour maintenir ce service essentiel. Sinon, les communautés isolées du sud-est sont hors de portée”.

La plupart des zones touchées par le cyclone Freddy restent inaccessibles par la route des mois après son passage, et l’ensemble de la communauté humanitaire dépend du transport aérien pour accéder à la région en toute sécurité.

“Grâce à ces vols, nous avons pu fournir du matériel médical de première nécessité à dix centres de santé situés dans les zones les plus isolées touchées par le cyclone Freddy, soit plus de 70 000 habitants”, explique Joaquin Noterdaeme, coordinateur de terrain de Médecins du Monde à Mananjary, dans le sud de Madagascar. “Il faudrait des jours pour atteindre ces destinations par la route, et certaines d’entre elles ne sont pas accessibles par la route. Nous avons donc besoin de ces vols au moins jusqu’à la fin de la saison des pluies”.

Début mars, le Service aérien humanitaire des Nations unies (UNHAS), dirigé par le PAM, a commencé à effectuer des vols en hélicoptère à l’aide d’un Mi8 financé par l’Union européenne. 41 vols ont été effectués, transportant 522 passagers et 137 tonnes de fret vers 51 sites en mars et avril. Ce service aérien est le seul moyen viable de transporter des travailleurs humanitaires et des marchandises vitales vers les zones difficiles d’accès touchées par le cyclone.

Créé en 2004, l’UNHAS, géré par le PAM, fournit des services globaux à la communauté humanitaire lorsqu’il n’y a pas de transport aérien viable. Le service transporte actuellement jusqu’à 390 000 passagers vers plus de 400 destinations par an grâce à une flotte d’avions et d’hélicoptères dans le monde entier.