La qualité de l’air est devenue malsaine pour tout le monde à Antananarivo

Malgré les précipitations observées ces derniers jours, un épisode de pollution est toujours en cours et maintient une qualité de l’air malsaine pour tout le monde à Antananarivo. Les concentrations des particules fines PM2.5 (de diamètre inférieur à 2.5 micromètres) sont maintenant quatre à six fois supérieures au seuil recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), notammentau niveau d’Ampandrianomby (DGM), Ambohidahy (MSANP), Andraharo (UNICEF), Soanierana (CNRE) et Andranomena (Ambassade des Etats-Unis), rapporte la Météo Madagascar.

Alors que pour les trois prochains jours, les conditions météorologiques devraient devenir défavorables à l’accumulation des polluants, la qualité de l’air pourrait encore rester malsaine pour tout le monde et les personnes sensibles pourraient subir des effets plus graves sur la santé, indique-t-on.

Vers le début de ce mois d’octobre, INDRI (Initiative pour le développement, la restauration écologique et l’innovation) avait déjà alerté sur la qualité de l’air à Antananarivo en indiquant que le taux de particules très fines PM 2,5, les plus dangereuses pour la santé, a atteint 389 μg/m3, soit 26 fois la norme de l’OMS. Depuis, le taux est resté constamment au-dessus de 100 μg/m3, soit plus de 6 fois la norme, indique-t-elle.

« Bien sûr il y a aussi la pollution automobile, la décharge d’Andralanitra qui brûle et la production de briques… Mais nos mesures ont été prises à bonne distance, dans un jardin à Ampahibe. Seule la multiplication de feux à grande échelle en dehors de Tana peut expliquer une pollution aussi généralisée », indique INDRI.

Cette pollution est très nocive pour la santé, avec des conséquences allant de légères (maux de tête, fatigue, inconfort) à graves (crises d’asthme, maladies cardio vasculaires, etc).

Pour INDRI, il est temps d’agir à tous les niveaux pour améliorer la gestion des feux.