
La Ceni répond aux suspicions de fraudes et prône la transparence
La Ceni a tenu à répondre aux suspicions de fraude ce dimanche, à la suite de la sortie médiatique du candidat Marc Ravalomanana, quelques jours après le scrutin du second tour de l’élection présidentielle à Madagascar.
Dans l’après-midi de ce dimanche 23 décembre 2018, le candidat Marc Ravalomanana est intervenu sur les chaines nationales, et a dénoncé des anomalies constatées avant, pendant et après les opérations de vote.
Pour Marc Ravalomanana, “le second tour de l’élection présidentielle est une élection non crédible, car entaché d’anomalies et s’est déroulé sur fonds de fraudes.” Il déclare qu’il ne peut “être complice d’une telle situation et appelle la HCC et la CENI à prendre leur responsabilité.”
Le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Thierry Rakotonarivo, s’est exprimé sur le sujet et a tenu à souligner qu’il est dans le droit de chaque candidat de poser des requêtes et d’émettre des remarques.
“La Ceni applique le principe de la transparence” souligne Thierry Rakotonarivo qui rappelle que la Ceni a déjà signifié aux représentants des deux candidats qu’il est possible de faire les confrontation des procès-verbaux (PV).
En ce qui concerne la confrontation de PV, le vice-président de la Ceni précise qu’à la suite de la demande du candidat Ravalomanana portant sur une liste de 55 bureaux de vote, la Ceni s’est exécutée.
“Le 22 décembre, nous avons mis les PVs des 55 bureaux de vote à la disposition d’une forte délégation représentant le candidat Ravalomanana. Au bout de la confrontation de 6 PV, qui étaient tous conformes, la délégation a demandé à interrompre la confrontation” explique Thierry Rakotonarivo.
Le vice-président de la Ceni rajoute également qu’au nom de la transparence “la Ceni est prête à mettre à disposition des deux candidats tous les PVs demandés, qu’importe le nombre. S’il le faut, on peut également aller jusqu’à sortir les bulletins uniques“.
La Commission électorale nationale indépendante souligne toutefois qu’une fois la proclamation officielle des résultats provisoires effectuée “il appartient à la Haute Cour Constitutionnelle d’examiner les requêtes et de trancher“.
Renaud Raharijaona