La braderie d’ouvrages de l’IFM rencontre un franc succès auprès des jeunes

22 Nov 2018

La jeunesse malgache est encore friande de lecture. Preuve en est, l’engouement des jeunes ce jeudi 22 novembre à l’Institut français de Madagascar (IFM), à l’occasion de la braderie d’ouvrages.

5.000 ariary le kilo. C’est la promesse de la médiathèque de l’Institut français de Madagascar (IFM), qui a organisé une braderie littéraire ce jeudi 22 novembre, en mettant à la vente au kilo ses vieux ouvrages retirés de son fonds.

Mamy Yves Rakotomanga, responsable de la médiathèque de l’IFM, rappelle que cette braderie d’ouvrages n’en est pas à sa première édition. « Par période, nous renouvelons notre bibliothèque afin de proposer les meilleurs ouvrages aux bibliophiles. Pour faire de la place, nous mettons donc les vieux ouvrages dont nous ne nous servons plus, à le vente » explique-t-il.

Lors de la première édition, 500 kilos de livres avaient été vendus. La dernière édition, en décembre 2017, a permis de vendre 800 kilos de livres.

Longue file

Afin de se rendre compte de l’engouement de la braderie, il faut savoir que la file d’attente s’est prolongée le long du bâtiment de l’IFM à Analakely, pour arriver jusqu’au bâtiment Bruno Audier, avant de finalement atteindre la devanture de l’Hôtel Mellis à Analakely.

Les premiers bibliophiles sont arrivés devant à l’IFM à 7 heures de matin. La braderie était ouverte de 10 heures à midi. En revanche, ce qui frappe, c’est le nombre de jeunes parmi la file. Ils sont largement majoritaires.

« J’adore lire, ça me permet de m’évader, de voyager sans quitter la maison. Alors quand j’ai appris l’existence de cette braderie, j’ai foncé » explique Fenohasina, 19 ans, étudiant à l’université d’Ankatso. « On apprend tellement de choses à travers la lecture. Le livre est un outil d’apprentissage à lui seul » glisse quant à elle Nomena, 20 ans, étudiante en informatique ».

Ravaka, elle, est une maman. Elle est venue à la braderie pour dénicher de bons livres, mais pas seulement. « Ce sont mes enfants qui m’ont demandé de venir. Ils sont à l’école et n’ont pas pu se déplacer. Ils adorent tellement lire » explique-t-elle avec un grand sourire, un gros sac rempli de livres à la main.

Promouvoir la lecture

A l’heure du numérique et des réseaux sociaux, il est rafraichissant de se rendre compte que la littérature papier intéresse encore la jeunesse malgache. « Vous savez, parmi les membres de la médiathèque, ce sont les jeunes qui sont majoritaires comparés aux adultes. Nous essayons vraiment de promouvoir la lecture auprès des jeunes » confie  Mamy Yves Rakotomanga.

Avec cet engouement de la jeunesse malgache pour les livres, Môssieur Njo, jeune écrivain bilingue malgache, est allé de son petit Tweet. « Et on dit que les jeunes n’aiment pas lire. Non. C’est l’offre qui peine à exister, c’est la filière du livre qui est si archaïque et qui, ainsi, coule et fait du gros n’importe quoi, c’est la faute aux responsables et aux grandes personnes » écrit-il notamment.

Oui, la jeunesse malgache a faim de lecture.

Renaud Rianasoa Raharijaona