Kemyrah présente “A.K.A 47”, son nouvel album

14 Jan 2020

Après la sortie avec succès de son premier album, Kemyrah nous en propose un autre, fidèle à son style et surtout nettement plus agressif dont l’intitulé est « A.K.A 47 ». La présentation officielle de cet album se fera ce 20 janvier, mais l’endroit sera communiqué ultérieurement.

Comme d’habitude, les annonces ont déjà circulé dans les réseaux sociaux avec comme avant-gout deux extraits que les adeptes qualifient en argot “lourd”. Bien lourd et surtout bien étudié, car contrairement à la première mixtape , Kemyrah propose au public un autre univers, et apparemment, il a taché plus d’une page et a utilisé plus d’un stylo, car les textes sont à croquer. Le jeune rappeur affirme même qu’il s’agit d’un album de maturité. Signe de sagesse qu’il défend avec l’intitulé de son disque “A.K.A 47”. Un titre qui fait tout de suite allusion à l’arme à feu Avtomat Kalachnikova  modèle 1947, mais pas seulement. “ J’ai choisi ce nom pour mon album parce que non seulement, ça sonne bien et peut jouer un grand rôle dans le côté commercial du terme, mais il renferme également une idée précise. AKA, ce terme qui veut tout simplement  dire “also known as” en anglais et se traduit en français par “alias  est pour moi une manière d’aborder qu’on peut également m’appeler par un autre nom dans le monde du rap, que ma musique peur aussi se faire autrement. Alias parce qu’avant, je mettais en quelque sorte en avant le côté hardcore et egotrip dans mes chansons. Sauf que cette fois-ci, je voudrais que le grand public me découvre sous une autre facette, pas plus claire, mais plus expressive. J’ai ainsi mis en valeur plusieurs thèmes précis dans mes oeuvres, sujets que je n’ai jamais traités auparavant. L’écriture a donc été mise en avant”, explique le rappeur lors d’une interview. Mais lui d’ajouter : “mais l’explication de l’intitulé de l’album ne s’arrête pas à A.K.A 47. En effet, il est ainsi un jeu de mots avec AKA et AK 47 le fusil. L’arme à feu parce que mon style de musique la trap ne change pas. Tout comme mon flow agressif et ma manière d’aborder les choses, malgré les thèmes plus ou moins précis et conscients. Mais aussi, je n’ai pas abandonné le côté jeune et thug caractérisant la trap à travers quelques titres”.

De la vie des jeunes malgaches, jusqu’à la politique, en passant par les femmes et toutes les facettes de la vie en général, Kemyrah fait découvrir son autre partie de lui à travers 26 tracks.

Pour le jour de la présentation, l’album sera disponible en version physique et aussi sur les plateformes légales de streaming musical en ligne. Cette dernière est une grande nouveauté, car peu d’artistes malgaches osent encore s’y aventurer. Selon toujours l’artiste, cette disponibilité de sa musique online permet à d’autres publics, partout dans le monde et sans frontière, d’accéder à sa musique et de partager sa culture, et pourquoi pas, à aspirer d’autres éventuelles collaborations avec d’autres artistes au-delà de nos frontières. Pour en faire de l’album un piédestal, des t-shirts seront disponibles en packs, en vente avec le disque.

Réaliser des clips pour quelques morceaux de cet album, tel est notamment l’objectif prochain de Kemyrah après cette sortie tant attendue des férus de rap malgache. Les concerts de promotions et séances dédicacées ne seront pour le moment pas encore possible, car le rappeur est encore actuellement à l’étranger. Il promet cependant à ses fans que les meilleurs arriveront.

 

Des collaborations

Comme à l’accoutumée, il ne sera pas seul à poser sur les « instrumentals » d’Harris Teddy, de Prtntious Foe et de Theskybeats. Plusieurs artistes l’accompagneront dans le disque. Des jeunes artistes comme des old school, notamment Mic Hir, Tsota, Double’NN, Tom’s & Ghet’s, Elita ou encore de Voaygang et bien d’autres encore. Mais la particularité de cet album, c’est la participation d’autres rappeurs qui ne sont pas venus chanter, mais qui ont donnés leur avis sur le rappeur dans 4 différents interludes. “En effet, un membre de mon équipe a tout simplement demandé à ces artistes ce qu’ils pensaient de Kemyrah, de sa musique et de sa personne ou de ce qu’ils attendaient de cet album qui va sortir. Beaucoup y ont répondu et on a juste utilisé et mixé leurs propos et on les ont faits nos interludes. Il s’agit ainsi d’une grande nouveauté improvisée dans le monde du disque malgache”, continue le rappeur.

Débuts en 2012

Pour le jeune rappeur, rien n’est question de hasard. Puisque depuis qu’il s’est mis derrière son micro en 2012, il s’est, comme sa musique, évolué vers la perfection. Pas de hasard, son histoire d’amour avec la musique urbaine en particulier avec le rap est inconditionnelle. Main dans la main, lui et sa musique ont accompli des belles choses qui ont réussi à envouter les passionnées de hip-hop. Contrairement à ce que  pensait Napoléon Bonaparte, comme quoi tout ce qui n’est pas naturel n’est jamais parfait, le rappeur aime tout ce qui est hors du commun. Et cela, toujours dans le bon sens du terme.

Et effectivement, sa première mixtape sortie en 2017 était un réel succès auprès de son public, mais surtout dans le monde du rap avec un Cercle Germano-Malagasy/Goethe Zentrum plein à craquer pendant le concert de promotion et quelques milliers de téléchargements et d’écoute  de son album.  Lui, il ne fait jamais les choses à moitié puisque quoiqu’il évolue en auto-prod, il a toujours su donner une belle image de sa musique, que ce soit au niveau de la prod elle-même,  visuel ou  même la promotion de ses oeuvres. Il a d’ailleurs réussi à épater plus d’un avec la jaquette de sa mixtape “Kemy-rap”. Des visuels que l’on voit rarement dans le monde du rap malgache, surtout quand c’est un jeune qui est aux commandes. Cette fois-ci, celui que beaucoup de groupies appellent le “Trappeur” frappe encore fort et projette de sortir son premier album. Son premier bébé qu’il accouche après 3 ans de préparation.

Faly R.